Dès la mise en place du sujet, on sent que ça cloche. N’assumant visiblement pas le sérieux des thèmes abordés, elle dispense çà et là des gags et répliques tagada tsouin-tsouin, qui décrédibilisent aussitôt l’ensemble. Exemple le plus édifiant, ce couple de pédés façon Cage aux folles, qui envisage de regarder Brokeback mountain. Qu’est-ce que ça fait là ? On n’en sait rien. Qu’est-ce que ça provoque ? Un désintérêt total. Mais parce qu’il reste une heure à tenir, on décide de s’accrocher tant bien que mal. Tout ça pour se taper une heure d’atermoiements d’Isabelle Carré, d’allers-retours d’Eric Caravaca (y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, mais à ce point…), et d’apparitions désespérantes des Balasko mère et fille, dans des seconds rôles ni faits ni à faire, aussi inutiles que schématiques.
Heureusement, il y a Nathalie Baye, la classe incarnée, qui s’acquitte plutôt bien du rôle le moins mal taillé du lot. Elle ne parviendra cependant pas à faire oublier la vacuité totale de ce pétard mouillé que sa fin moralisatrice au possible assure d’être diffusé en prime-time sur TF1 d’ici un an et demi. « La vie c’est pas du tiramisu » : on ne sait pas bien ce que ça veut dire, mais ça semble tout à coup plus poétique que le long téléfilm estampillé qualité France que l’on vient de subir pendant pas loin de deux heures.
3/10