Les experts avaient bien dit que l’accusation éhontée que Sarah Palin a lancé à Obama, le qualifiant de “copain des terroristes” en lien avec une vieille connaissance (Bill Ayers, aujourd’hui professeur universitaire) qu’Obama a fréquenté du temps où ce dernier militait pour une réforme de l’éducation à Chicago, finirait rapidement par éclabousser John McCain, qui avait lui même des liens avec une organisation assez “spécial”, soit la “ligue mondiale anti-communiste”, un groupe ayant largement soutenu les Contras terroristes du Nicaragua dans les années 80 et principale fautive dans le fameux scandale “Iran-Contra”, précisément au moment où McCain commençait sa carrière politique et qu’il faisait parti de cette organisation (soutenu par la CIA et l’administration Reagan) qui regroupait plusieurs anciens nazis et des pro-fashistes notoires:
Les liens passés entre John McCain et une organisation privée ayant soutenu les paramilitaires d’extrême droite en Amérique centrale refont surface dans la campagne présidentielle américaine. L’équipe républicaine avait déclenché les hostilités en cherchant à montrer Barack Obama en homme proche de l’extrême gauche.
Dans les années 80, John McCain a siégé au conseil consultatif du Conseil américain pour la liberté dans le monde (U.S. Council for World Freedom). Cette organisation, fondée par le général à la retraite John Singlaub, était la branche américaine de la Ligue mondiale anti-communiste (World Anti-Communist League), liée à d’anciens collaborateurs nazis et des escadrons de la mort d’extrême droite en Amérique centrale. Elle soutenait ainsi la rébellion armée au Nicaragua.
Dans deux interviews accordées à l’Associated Press en août et en septembre dernier, M. Singlaub a confirmé que M. McCain avait été en relation avec l’organisation au début des années 1980, alors que sa carrière politique démarrait, le républicain ayant été élu pour la première fois à la Chambre des représentants en 1982. Selon lui, le futur sénateur de l’Arizona était un «sympathisant» et non un membre actif du groupe.
«Nous avions mis McCain au conseil (consultatif) pour qu’il ne se sente pas exclu. Cela faisait bien de mettre des noms connus et appréciés sur les lettres à en-tête», a affirmé M. Singlaub. «Je ne me souviens pas avoir parlé à McCain des activités de l’organisation», a-t-il ajouté.
John McCain a déclaré avoir démissionné du Conseil en 1984, et avoir demandé à ce que son nom soit supprimé des lettres à en-tête en 1986. Son équipe de campagne a rapidement fourni deux lettres prouvant ces dires. Ces dates coJincident avec les campagnes électorales du républicain, et l’hostilité grandissante de l’opinion publique américaine à l’encontre de la Ligue mondiale anti-communiste.
Ni John Singlaub, ni Joyce Downey, qui supervisait les activités quotidiennes de l’organisation, ne se souviennent de ces lettres de démission. «Je ne me rappelle pas avoir jamais entendu parler de sa démission, mais je ne m’inquiétais pas de ce genre de choses», a expliqué M. Singlaub. «Ce n’était pas comme s’il s’était agi d’un membre actif, dont l’aide nous aurait manqué.»
John McCain siégeait à la Chambre des représentants et faisait encore partie de l’organisation de M. Singlaub quand il a voté une aide militaire destinée à soutenir les Contras, un groupe paramilitaire soutenu par la CIA, en lutte contre le gouvernement sandiniste de gauche au Nicaragua. En 1984, le Congrès américain a supprimé cette aide.
Le Conseil américain pour la liberté dans le monde a alors été impliqué dans un scandale concernant la fourniture illégale d’armes à l’opposition en Amérique centrale, en partie financée par des ventes secrètes et illégales d’armes à l’Iran. L’«affaire Iran-Contra» a éclaté en novembre 1986.
La campagne s’est durcie ces derniers jours entre les deux candidats, l’équipe McCain ayant déclenché les hostilités ce week-end en cherchant à présenter M. Obama comme étant proche de l’extrême gauche.
La candidate à la vice-présidence Sarah Palin a accusé le sénateur de l’Illinois de «copiner avec les terroristes», faisant référence à ses liens avec l’ancien militant de la gauche radicale Bill Ayers, co-fondateur d’un groupe ayant commis des attentats dans les années 60.
M. Ayers, devenu aujourd’hui professeur d’université, avait collaboré avec M. Obama dans les années 80 au sein d’une organisation travaillant sur une réforme de l’éducation à Chicago. Il avait aussi assisté à une rencontre électorale au domicile du candidat démocrate, alors que celui-ci briguait son premier mandat au milieu des années 90.
Source: Associated Press (AP) sur Canoë.
La “presse libre” selon les néo-cons:
Pendant ce temps, en Ukraine…
Ça y est! L’Ukraine repart en élection! Effectivement, le président Viktor Iouchtchenko (néo-nazi, pro-OTAN) a annoncé la dissolution du parlement, suite à la non-résolution des désaccords croissants avec le parti de Ioulia Timochenko, ancienne alliée dans le cadre de la “révolution Orange” ukrainienne pilotée par des groupes liés au Pentagone. C’est donc la mort de la coalition pro-occidentale nazie d’Ukraine et l’hypothétique adhésion de l’Ukraine au sein de l’OTAN est sérieusement mise en péril. Une autre mauvaise nouvelle pour l’impérialisme états-uniens, tout comme le refus massif des états africains à la présence de l’AFRICOM sur leur sol. À suivre…