a) Vous ne recevez jamais d’inconnus
b) Vous déplacez le corps sur le palier
c) Vous usurpez l’identité du mort
Amélie Nothomb opte pour la dernière solution, en guise de point de départ à son roman Le Fait du prince.
Baptiste Bordave, parisien plus qu’ordinaire, ne voit aucun inconvénient à troquer son quotidien insipide pour celui d’Olaf Sildur. Au contraire. Le mystérieux suédois qui vient de rendre l’âme chez lui a les poches remplies d’argent liquide, conduit une Jaguar et vit à Versailles. En homme pratique, Baptiste quitte son domicile avec un objectif : s’accaparer la femme du défunt, qu’il imagine sous les traits d’une jeune et belle scandinave.
Ce livre, drôle et absurde, se lit d’un trait (un aller-retour en métro). Mais je ne peux m’empêcher de rester sur ma faim. Le récit compte trop de questions sans réponse, or je n’apprécie le suspense que lorsqu’on n’y met un terme. Sinon, mon sentiment se transforme en frustration, comme c’est le cas pour Le Fait du prince. Il se peut également que la portée philosophique du roman m’échappe totalement et je reconnais volontiers mes lacunes en la matière.
Pour info : Le "fait du Prince", dans le langage courant, désigne un acte arbitraire du gouvernement, désigne en droit administratif français, une mesure prise par l'administration qui a un impact sur un contrat auquel elle est partie. La théorie du "fait du Prince" prévoit que le cocontractant de l'administration a alors droit à une indemnisation intégrale des frais causés par cette mesure, si cette mesure a perturbé la réalisation des travaux prévus par le contrat. (Wikipédia)