Mercredi 8 octobre, la finance mondiale a continué sa purge. Les banques centrales ont surpris les marchés en abaissant sans prévenir leur taux directeurs pour faciliter le crédit aux entreprises. Les bourses ont continué leur dégringolade.
En France, François Fillon a annoncé la création d'une "structure juridique" pour porter secours aux banques. Surprenant ! N'y avait-il donc aucun outil d'intervention avant cette création ??
Mardi, Nicolas Sarkozy avait apporté son soutien officiel aux propositions du MEDEF sur la réforme des rémunération des dirigeants d’entreprise. A lire le détail des recommandations, on peut se demander comment étaient gouvernés certaines entreprises. Lisez plutôt :
"- prohiber le cumul entre l’exercice d’un mandat social et un contrat de travail" (NDR: mesure inutile: un mandat social ne signifie pas nécessairement rémunération associée)
"- limiter le montant des indemnités de départ, les «parachutes dorés », à deux ans de rémunération, en mettant fin au versement en cas de départ volontaire et en cas d’échec. Ces dispositions complètent les critères de performance introduits par la loi du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat ;
- limiter le montant des droits acquis chaque année au titre des retraites supplémentaires, dites « retraites-chapeaux » ;
- subordonner les plans de stock-options pour les dirigeants à l’existence de dispositifs associant aux résultats l’ensemble des salariés ;
- mettre fin à la distribution d’actions gratuites sans condition de performance aux dirigeants, qui devraient en outre acquérir des actions au prix du marché en complément de leurs éventuelles actions de performance ;
- rendre les politiques de rémunération plus transparentes à travers une présentation publique qui soit standardisée."
Rien n'a changé pour le RSA
Mercredi 8 octobre, le RSA a été adopté en première lecture. Le projet n'a pas reçu l'unanimité de l'UMP, les socialistes et les Verts se sont abstenus, les communistes ont voté contre; les classes moyennes seront les principaux contributeurs au financement de ce dispositif.
Grenelle de l'Environnement: un an de retard
Le premier projet de loi d'application du Grenelle de l'environnement se présente aux débats de l'Assemblée Nationale. Cette loi n'est qu'une loi d'orientation générale. Les organisations participantes au Grenelle regrettent les retards à la mise en oeuvre des conclusions du Grenelle. Quelques mesures ont été déjà adoptées depuis octobre 2007 : une loi sur les OGM a été malheureusement votée dans la plus grande ambiguïté (puisqu'elle légalise en fait la coexistence entre les cultures avec et sans OGM sans garde-fou réaliste). Le Bonus-Malus pour les voitures est entré en vigueur en janvier, mais son extension a été stoppée pour cause de coût.
"Jugeant que le texte permettait de "préparer l'avenir", M. Borloo a souligné que l'ensemble des chantiers du Grenelle représentaient "plus de 400 milliards d'euros d'investissements injectés dans notre appareil de production industrielle d'ici 2020".&alt;=rss
Estimant que l'on pouvait désormais parler d'une "génération Grenelle", la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciuzko-Morizet a insisté sur "une aventure humaine (...) véritablement fondatrice".
Dans un climat de morosité économique qui limite la marge de manoeuvre budgétaire, les députés devront attendre d'avoir connaissance du "Grenelle 2" pour répondre aux nombreuses interrogations concernant son financement, qui inquiète en particulier les collectivités locales" (source).