La tempête financière ne faiblit pas, le pire est encore à venir !

Publié le 08 octobre 2008 par Informateur

Le système financier est-il à bout de souffle ? Le modèle capitaliste actuel est-il dépassé ou peut-il rebondir ?

A la vision des résultats de ce mercredi 8 octobre 2008, on serait tenter de répondre par l’affirmative aux deux premières questions tant la tempête financières se poursuit, sans faiblir. Le CAC 40 a continué à perdre aujourd’hui plus de 6%, l’action surprise des banques centrales de baisser les taux directeurs de 4,25% à 3,75% restant sans effet. La cotation de l’indice de la bourse de Paris a même été suspendue à deux reprises au cours de la journée face à un afflux massif d’ordres de vente. En Asie, les bourses plongent également : Tokyo perd 9,38%, Hong Kong plus de 7%, Bombay 8%. Seules 4 valeurs du CAC 40 étaient dans le vert aujourd’hui : Bouygues, Lafarge, Dexia et Michelin.

Mais selon certains analystes suisses, le pire est encore à venir, la volatilité des marchés devant prévaloir encore en 2009. En effet, l’action des gouvernement ne s’attaquant qu’aux conséquences de la crise et délaissant toute réflexion de fond entraînant des changements sur le long terme, la crise financière commence à se faire sentir sur l’économie réelle. « La situation sur les marchés peut encore empirer », a jugé M. Yngve Abrahamen, économiste au Centre de recherches conjoncturelles KOF. Pour Arturo Bris, professeur à l'école IMD de commerce de Lausanne, le monde est confronté à la pire crise financière de l'histoire, pire que celle de 1929 en raison de la nature interdépendante de l'économie globalisée actuelle. A ceux qui voyaient en la mondialisation un eldorado de bienfaits, la réalité leur est rapidement revenu en pleine face.

Pourtant, quelques économistes et hommes politiques visionnaires avaient mis en garde les peuples et leurs dirigeants contre les dangers d'une mondialisation à tout crin - en France notamment - mais ces derniers ont à chaque fois tout fait pour les enterrer médiatiquement, pour que ceux-ci n'éveillent pas l’attention de l’opinion publique.