Après des mois et des mois d’absence, Pushing daisies est de retour avec des épisodes inédits. Malheureusement cet arrêt de la production n’aura pas été mise à profit car on retrouve identiquement la même série avec ses indéniables qualités mais surtout avec ses défauts. Une enquête trop indépendante, une mythologie qui se limite à Olive gardant les secrets des deux tantes et c’est tout. Finalement c’est tout ce qu’il y a autour, toutes les petites bizarreries et les personnages étranges qui font le charme de la série. Et en premier lieu le duo vedette formé de Chuck et de Ned formant un couple atypique absolument adorable. La chorégraphie du début pour ne pas se toucher est formidable, tout comme le moyen pour ressusciter les abeilles de Chuck. Franchement je me demandais pourquoi Ned et Chuck étaient en sous vêtements sur le toit de l’immeuble, avaient ils trouvé un moyen secret pour enfin copuler ? Cela pourrait paraître trop mielleux comme relation mais ça ne l’est pas. Ça cadre parfaite avec le cadre rétro de la série. Emerson est toujours un personnage a l’humour si personnel dans son bureau de détective au look de restaurant chinois. Et surtout, surtout, il y a Olive.
La serveuse du Pie hole est au centre du plus grand délire de l’épisode et peut être même de la série et nous sort un remake de la Mélodie du bonheur doublé d’un remake de la Flying nun (délire des années 60 avec Sally Field) en intégrant à couvent suite à dépression nerveuse à force de devoir tenir les secrets de tout le monde. Chacune des scènes se rapportant à cette intrigue est u pur délice entre Olive se faisant voler ses bagages par les pauvres, à Vivian déguisée elle aussi en nonne lui révélant de nouveaux secrets de famille. De la pure folie.
L’enquête du jour concerne la mort d’un employée d’une entreprise spécialisée dans le miel. Celle ci est interprétée par la pétillante Autumn Reeser (Taylor Townsend dans The OC) cruellement sous utilisée. On comprend très vite qui est le meurtrier, le scooby gang mettra un peu plus de temps à le découvrir et malgré des délires amusants, ça n’empêche pas l’enquête d’être assez ennuyeuse car depuis le début de la série, on a toujours l’impression d’assister à la même intrigue avec quelques variantes par ci par là. Et ça ne suffit pas à rendre celle ci passionnante loin de là. C’est là le véritable handicap de Pushing daisies. Malgré un univers absolument extraordinaire l’intrigue la plus importante de l’épisode se révèle souvent décevante et on reste souvent sur une impression de trop peu. D’ailleurs je reviendrai à nouveau sur la réalisation car celle ci s’est encore améliorée dans l’entre deux saison. La façade du Pie hole a été légèrement modifiée dans des couleurs encore plus flashy du plus bel effet.
Bilan : On assiste davantage à une poursuite de la saison 1 et moins au départ d’une véritable saison 2 pour une série qui continue d’être plus que jamais un véritable dessin animé en chair et en os. L’univers de la série est renforcé à la fois visuellement et au niveau de ses personnages toujours aussi loufoques. Et pour cause, la série tourne avant tout grâce à cet univers fantastique mais beaucoup moins grâce à ses intrigues. Je voudrai être méchant, je dirai tout dans la forme et rien dans le fond. Si j’avais apprécié la première saison, ébloui par ses couleurs flamboyantes, j’espérai surtout voir la saison 2 étoffer davantage l’intrigue afin de la rendre plus solide. Malheureusement pour l’heure, on se rend compte qu’il n’en est rien. Finalement la série a bel et bien sa place sur ABC, le network américain appartenant au moins en partie au groupe Disney et il faut l’admettre, Pushing daisies est une version télé d’une histoire qui aurait pu être adaptée en dessin animé avec la touche si Disney.
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