COMMUNIQUE DE PRESSE
A quelques heures de l'ouverture à l'Assemblée nationale du débat sur la première loi Grenelle, l'Alliance pour la Planète enjoint les Parlementaires de respecter le consensus des tables-rondes de l'an passé pour offrir aux générations futures un avenir durable.
Il y a presque un an, jour pour jour, les tables-rondes du Grenelle de l'environnement se concluaient par un accord inédit sur la nécessité de réformer vertueusement notre pays. Etat et collectivités territoriales, entreprises et syndicats, ONG de protection de l'environnement, tous les acteurs saluaient les 273 mesures qui accompagnaient ce consensus. Des mesures ambitieuses au regard de l'attentisme qui avait prédominé jusqu'alors !
En un an, ces ambitions ont fondu encore plus vite que la banquise arctique cet été. Les comités opérationnels qui ont succédés au Grenelle pour affiner les programmes annoncés ont fait l'impasse sur la gouvernance à 5. Les ONG ont été souvent exclues des groupes de travail et la qualité de ces derniers s'en est ressentie. Ensuite, le premier projet de loi, présenté en juin, n'est que la formalisation imparfaite d'objectifs pourtant clairement définis lors des négociations.
Il revient donc à la Représentation nationale de débattre, d’améliorer et de voter ce premier texte. Nos parlementaires se doivent d'honorer les conclusions et le consensus établi il y a un an et prendre à bras le corps l'enjeu de la crise environnementale, sans cesse plus prégnante !
Malheureusement, le travail en commission la semaine passée, sous la houlette de Messieurs Ollier et Jacob, respectivement Président de la Commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire et rapporteur de la loi Grenelle, a vidé un peu plus de son contenu le projet de loi. Promotion des incinérateurs, assouplissement de la future réglementation sur les consommations énergétiques des bâtiments, statu quo sur l'interdiction des produits chimiques dangereux, etc : autant de reculades ! Sans compter l'absence d'un volet fiscal qui ne donne pas les moyens d'une réforme ambitieuse.
Et pourtant, il est encore possible d'améliorer le texte. La preuve en est le volontarisme ponctuel en commission pour l'interdiction des phosphates dans toutes les lessives ou la disparition des ampoules à incandescence dès 2010.
A l'heure de la crise financière, il est temps de prendre le chemin de l'excellence environnementale, source de richesses et d'emplois pérennes, de santé pour tous et de qualité de vie, de respect de la biodiversité et de volontarisme face au dérèglement climatique ! L'Alliance pour la Planète attend donc de retrouver dans les lois Grenelle le consensus et les ambitions annoncées par le Président de la République.