Voilà 33 ans, Christian Clavier dépouillait un couple de bourgeois incarné par Martin Lamotte et Marie-Anne Chazel en compagnie de Coluche dans un roman-photo pour le magazine Hara-Kiri. Aujourd'hui, il refuse que ce roman-photo soit publié dans une anthologie du magazine.
Est-ce parce qu'aujourd'hui il est lui même bourgeois et qu'il possède "le confort, la télé couleur, des vins fins, du saumon, des livres reliés" (ce que réclamait son personnage dans le roman-photo "Prise d'otages") que Christian Clavier s'oppose à ce que ce roman-photo figure dans une anthologie du magazine Hara-Kiri ?
Selon l'éditeur Lionel Hoëbecke, il n'y a rien de sulfureux ou de subversif dans ledit roman-photo. Pas de drogues, pas d'insultes, pas de sexe ni même de filles nues, bref rien dont Christian Clavier aurait à rougir aujourd'hui.
Il semblerait donc que ça soit bien le "message" du roman-photo qui pose problème à Christian Clavier aujourd'hui. En effet, le communiste d'hier (il reconnaît lui-même avoir été membre des jeunesses communistes) est devenu un ami du président Sarkozy et en quelque sorte un bourgeois, ses convictions ne sont donc plus les mêmes que lorsqu'il a accepté de poser pour ce roman-photo avec Coluche, Marie-Anne Chazel et Martin Lamotte. De là à renier son passé...
Une chose est sûre, Christian Clavier ayant refusé que le roman-photo soit publié, il ne figurera pas dans l'anthologie d'Hara-Kiri quoiqu'il arrive puisqu'un seul refus est suffisant pour faire tomber le projet à l'eau.
Dommage, on aurait retrouvé Coluche avec plaisir pourtant...