En ce moment quel est le sujet d’actualité principal ? Bravo, vous avez trouvé, c’est la crise qui domine et ce de partout. Hormis que l’information en soit ne pas des plus captivantes en soi (sauf pour les publics concernés), elle procure également bon nombre de sueurs froides dans toutes ces rédactions. Car couvrir une actualité comme celle-ci est terriblement dure…
Parler d’un avion qui s’écrase quelque part, d’une personne âgée se faisant mordre par un toutou ou encore d’un incendie d’été, voilà des exemples disparates mais qui sont fortement appréciés par les journalistes. Pourquoi, car leur mise en images est relativement simple à faire. De plus, ces évènements mettent aux prises seulement quelques protagonistes que l’on peut par la suite interroger pour rendre notre sujet concis et surtout très clair pour le public.
Mais qu’en est il lorsque le sujet est relatif à l’effondrement des cours de la Bourse ? Ce domaine est très particulier à traiter puisque, il est immatériel, n’est pas régi par une seule et unique personne et ne connait aucun arrêt quotidien puisque le phénomène est mondial, prenant une nouvelle dimension à chaque instant.
Par ailleurs, contenu dans un jargon très précis, la vulgarisation des pratiques financières n’est pas des plus aisées. Pour ce faire, les médias usent largement de comparaisons de type catastrophique pour matérialiser ce qui n’a pas d’incidence physique. “Effondrement“, “tsunami“, “tempête“, “séisme” etc. sont à l’heure actuelle les termes communs à toutes les sessions d’information.
Par ailleurs, pour la télévision, la mise en images revient à devenir un inconvénient. En effet, montrer les façades de Wall Street, de la Bourse de Paris, des salles d’échanges en pleine effervescence ou encore des graphiques à la chute, voilà à peut près la seule matière disponible (cf. à l’image de tête de cet article qui n’apporte pas d’information en soi). Toutes ces images ont un rôle purement figuratif, sans emprise temporelle. Là encore, l’une des parades utilisée à l’heure actuelle est d’user de nombreux synthés (incrustations à l’écran) pour l’affichage des fluctuations des différentes places boursières.
En somme, cette actualité a au moins le mérite de forcer les talents journalistiques vers un effort de vulgarisation auparavant apporté par la facilité de l’image.