Personnellement, c’est toujours la pensée sarcastique qui me vient à l’esprit lorsqu’un artiste ou un groupe sort un best of dans les bacs : ils n’ont plus d’argent. Et en même temps, Mark Oliver Everett, alias E, leader emblématique du groupe The Eels, était assez clair à ce sujet en 2005, dans la vidéo de “Hey Man (now you’re really leaving).
“Salut, je suis E du groupe Eels, j’avais une super idée de vidéo, vous auriez adoré, mais j’ai claqué toute la tune pour enregistrer l’album alors euh, ben voilà”. Marrant.
Flashback carrière. De The Eels, on se rappelle souvent la pochette de leur premier album. Efficace.
Ou encore de leur premier clip. Créatif.
De l’utilisation de leurs chansons dans les B.O. de Shrek (les 3 épisodes).
Il faut dire que The Eels fut un des premiers artistes signé sur Dreamworks Records, label musical créé en 1996 par Steven Spielberg, David Geffen (fondateur de Geffen Records) et Jeff Katzenberg, deux ans après la création de Dreamworks Pictures, qui a produit les épisodes de Shrek. La boucle est bouclée.
Tiens, une exclu Eels pour Shrek 2, une des chansons préférées des fans, là.
Mais Dreamworks Records a fermé ses portes en 2005 et The Eels a fait un tour chez Vagrant Records avant de sortir, donc, un best of chez Geffen. Oui je sais, on dirait les chaises musicales.
Résultat, entre la timidité de Dreamworks Records et les petits moyens de Vagrant, The Eels a rarement eu l’exposition médiatique qu’ils méritaient sans doute.
Ce que l’on sait moins sur The Eels, c’est qu’avant 1996, Mark Oliver Everett, alias E, avait entamé une carrière solo (chez Polydor), distillant déjà deci delà de voix rocailleuseses des petites pastilles pop acidulées. L’insuccès commercial de son deuxième album (”Broken Toy Shop”) a sans doute à l’époque sonné le glas de son contrat chez Polydor (supposition only).
Allez, une vidéo vintage collector d’une chanson de E daté de 1992…
Je vous fais une confession, j’ai découvert E en février 1992, à San Francisco, il faisait la première partie de Tori Amos (au Palace of Fine Arts). C’est incroyable, ou bien ?
Tiens, voilà l’affiche.
Ouais je sais, je fais mon kéké. Et puis en plus, ça fait un peu vieux con. J’assume.
Et suis même fier de voir là un artiste fêter ses 16 ans de carrière. Mark Oliver Everett a su rester un “singer-songwriter” au talent indéniable et au sens de la mélodie affuté, semblant ne faire aucune concession au “mass market” et au commerce, en témoignent des albums comme “Electro-Shock Blues” (à thématique morbide) ou Shootenanny ! (dézingue grand-mère).
Alors bien sûr, difficile en France de se procurer “Blinking light and revelations” (2005) en CD ou en MP3 DRM Free.
7digital.com propose bien “Meet the Eels” en MP3 DRM Free ici
ainsi que “Useless Trinkets-B Sides, Soundtracks, Rarieties and Unreleased 1996-2006″, ici.
Problème : il faut habiter l’Angleterre. Je vous ferai un post un jour sur ce que je pense de la vente de contenus dématérialisés bridée par la géolocalisation. En gros, ça me pète les noix.
Tiens, pour écouter “Meet the Eels”, je vous propose quand même une redirection vers Deezer.
Et puis si vous devenez fan, et qu’unjour, vous tombez sur cette pochette, chopez la.
Et si vous tomber sur ce garçon, faites lui un bisou. Allez, un petit bisou… Allez…