Rajendra Pachauri (Président du GIEC) a développé le scénario suivant, en septembre dernier au Royaume Uni : L'humanité devrait viser d'ici 2050 une consommation moyenne de 500 grammes de viande et d'1 litre de lait par semaine et par personne. Celle-ci est actuellement de 730 grammes et d'1,5 litres. Rapporté à l'ensemble de la population mais de 1,6 kg et 4,2 litres au Royaume Uni.
En effet, au total, la production de viande et de produits laitiers représente à elle seule environ 50% des émissions de l'ensemble de la production alimentaire britannique soit un peu moins de 10% des émissions totales du pays.
L'hypothèse optimiste veut que les bonnes pratiques d'élevage et de nouvelles technologies permettent à l'horizon 2050 une réduction de 50% des émissions engendrées par la production animale. Mais l'augmentation prévue en volume annulera le bénéfice. En effet, le FAO prévoit un doublement de la demande mondiale de viande et de lait entre 2000 et 2050.
C'est un vrai débat quand on sait que la plupart des repas servis dans nos cantines scolaires, résidences de personnes âgées, et hôpitaux sont souvent considérés comme acceptables mis à part la viande souvent en sauce qui est loin de faire l'unanimité. Viande qui augmente le coût du ticket restaurant pour les scolaires qu beaucoup de parents ont du mal à assumer.
D'où vient cette viande, où est elle conditionnée ? Quel est son véritable prix ? Faut il moins de viande et plus de légumes et fruits de saison ? Comment faire alors avec les emplois créés par ces grosses entreprises de restauration collective qui gagnent des marchés publics ??
Est il possible d'envisager que se réunissent ces entreprises, les collectivités, les fédérations de parents d'élèves, des nutritionnistes, l'inspection académique, de représentants d'AMAP... Je ne sais pas mais je suis convaincue que c'est souhaitable à très court terme.
Ce qui est vrai chez nous l'est aussi partout. Bien sûr en France et puis dans les pays émergents, dans lesquels les classes moyennes considèrent que l'appétit pour la viande est un standard de qualité de vie ! !
Et puis dans les pays du nord, les animaux peuvent valoriser des espaces qui stockent du carbone et de la biodiversité, par rapport aux terres mises en culture et au sud, le bétail grâce à la production laitière est une source d'apport de protéine et de lipides.
Bref, une fois de plus le débat n'est pas simple, les réponses sont multiples et les intérêts contradictoires.
Je repense à cette femme, représentante de l'association Eco attitude (dont on vous a parlé plusieurs fois) et qui nous disait : « Le DD est l'amélioration continue du lien social ».