La chancelière Angela Merkel souhaite parvenir par la négociation à un "compromis" entre les propositions du médiateur des Nations Unies, Martii Ahtisaari, et la position serbe afin de trouver une solution au problème du futur statut du Kosovo.
"Nous avons besoin d'une solution", a-t-elle souligné n lors d'une rencontre à Berlin avec le premier ministre serbe Vojislav Kostunica. L'Allemagne soutient une nouvelle résolution qui, sans préjuger du futur statut du Kosovo, prévoit une phase de négociations entre la Serbie et le Kosovo afin de trouver une solution. Cette proposition est faite alors que la RUSSIE rejette le nouveau texet mis au point par les "Occidentaux"
La proposition allemande est une concession importante aux souhaits exprimés par la Serbie, a commenté Mme Merkel. La préférence allemande et européenne va, en effet, au plan Ahtisaari accordant une large indépendance à la province serbe du Kosovo, majoritairement peuplée d'Albanais.
La Serbie, de son côté, rejette le plan du médiateur de l'O.N.U. et l'indépendance du Kosovo. M. Kostunica a, toutefois, réaffirmé que le gouvernement serbe voyait "une marge de manouvre pour trouver une solution de compromis non-conventionnelle, où les Albanais du Kosovo décideraient pour une large part de cet avenir, et où la Serbie défendrait ses intérêts légitimes [...]".
Les négociations soutenues par Berlin pourraient se dérouler sous l'égide du Groupe de contact sur le Kosovo, qui regroupe l'Allemagne, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Royaume-Uni et la Russie. Outre son appartenance au Groupe de contact, le gouvernement allemand maintient quelque 2.200 soldats au Kosovo et y assure le commandement de la force de maintien de la paix, Kfor, déployée à la suite de l'intervention de l'OTAN en Serbie il y a huit ans.
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