Julie Couillard était l’invitée-vedette de «Tout le monde en parle» ce dimanche. L’animateur Guy A. Lepage est notamment revenu sur certaines rumeurs voulant qu’elle ait été danseuse nue ou proxénète, ce qu’elle a nié. Avec d’autres invités comme Janette Bertrand, Stéphan Bureau et le chroniqueur économique René Vézina, l’émission était fort chargée.
Julie Couillard
Julie Couillard était la première invitée de l’émission pour y faire la promotion de son livre «Mon histoire». «Vous avez changé de styliste», a lancé le fou du roi Dany Turcotte en faisant allusion à l’allure conservatrice de la femme lorsqu’elle est arrivée sur le plateau!
Guy A. Lepage a amorcé les échanges en parlant de la relation de Mme Couillard avec Maxime Bernier. Le ministre lui avait demandée de s’engager et devenir sa copine pour au moins un an. Était-elle une espèce d’escorte? Elle a répondu par la négative en ajoutant que la manière dont Bernier l’avait présentée n’était pas très romantique. Il ne pouvait se permettre de changer de copine à tous les mois, a-t-elle dit, tout simplement. «Dans mon cœur, nous avions une chance d’être heureux ensemble», a-t-elle affirmé.
Cette fameuse robe au décolleté plongeant lui a valu la réputation de traînée. Comment se fait-elle que cette robe qui faisait la une des journaux en août 2007, lors d’un remaniement ministériel, n’avait pas fait scandale à l’époque, s’est questionnée Mme Couillard? Ce n’est qu’en mai 2008 que la robe a fait jaser, a-t-elle ajouté.
Mme Couillard s’est aussi défendue d’avoir été une proxénète qui aurait forcé des immigrantes de se prostituer ou une danseuse nue. Elle a été brièvement serveuse dans un bar de danseuses mais «ça ne fait pas de moi une tenancière de bordel». Elle a dit que la CBC avait d’ailleurs enquêté sur ce sujet.
«Si Maxime Bernier n’aurait pas eu l’incompétence et l’agissement (sic) aussi désinvolte de laisser traîner ses documents chez moi, je ne serais pas enquêtée par la GRC», a-t-elle lancé dans son français laborieux. «C’était lui le ministre qui avait les responsabilités. Ce n’était pas à moi de me faire pelleter ça et d’avoir ça dans ma cour.»
Les liens de Mme Couillard avec des membres de groupes criminels ont aussi été soulevés. Elle a admis avoir fait des mauvais choix de vie. Elle aimait beaucoup Gilles Giguère, un informateur qui fut assassiné. Elle voulait sauver son âme, dit-elle. «C’est mon erreur. C’est une courte période de ma vie. Cela remonte à plus de dix ans», affirme-t-elle. À fréquenter ce genre d’hommes, avait-elle peur de mourir? Avec Stéphane Sirois, non. Toutefois avec Giguère, elle éprouvait des craintes, avoue-t-elle.
Maxime Bernier dit n’avoir été au courant des liens de Mme Couillard qu’avant de remettre sa démission. On fréquente un policier et c’est sûr qu’il y a un petit background check, dit-elle. C’était impossible qu’il ne connaisse pas le passé de sa copine, croit-elle.
Lorsque des documents secrets se sont retrouvés chez elle, Bernier a ensuite nié leur existence au téléphone. Il voulait qu’elle en fasse de même lors de leur conversation. Elle a finalement remis ces documents à son avocat. Elle a ensuite refusé de participer à une enquête qui aurait été commandée par Bernier avant sa démission. Ce n’était pas une enquête indépendante, d’après Mme Couillard. Elle est contente que la GRC se soit ensuite mêlée de l’affaire car elle permettra de faire la lumière sur l’histoire, affirme-t-elle.
«Depuis le 7 mai, ma vie s’est arrêtée. Je ne travaille pas. Il n’y a pas beaucoup de compagnies qui cognent à ma porte», dit-elle. Elle n’a pas d’amoureux non plus. «Ce qui m’arrive est injuste. Je n’ai rien fait de mal. Je suis coupable d’avoir sorti avec un ministre», a-t-elle dit les larmes aux yeux.