Peu connue, pourtant elle était là avant l'ONU
et même avant la Société des Nations, l'Union interparlementare est la
plus ancienne des institutions politiques internationales.
Histoire et mission
Elle a été créée en 1889 à l'initiative de deux parlementaires pacifistes
d'origine anglaise (William Randal Cremer) et française (Frédéric Passy). Son
objectif initial n'a pas changé: trouver une solution pacifique aux conflits
internationaux. Le contexte post napoléonien et les tensions nationalistes de
l'époque expliquent pour beaucoup la création de cette institution. L'Union
interparlementaire est aujourd'hui encore très certainement l’un des éléments
les plus importants de la diplomatie parlementaire.
L'UIP a apporté son soutien à la Société des Nations puis à l' Organisation des Nations unies à laquelle
elle est liée par un statut d'observateur.
Aujourd'hui la mission de l'institution s'articule autour de plusieurs grands
points: la coopération interparlementaire, la protection des droits de l'hommes
et la promotion des institutions représentative.
Membres et organisation
L'UIP compte 148 membres regroupés en 6 groupes géopolitiques (africain, arabe,
asie-pacifique, eurasie, amérique latine et caraïbe, et le groupe des 12).
Parmis les absents de marque on trouve le Congrès des Etats-Unis qui ne
participe plus aux travaux depuis 2000 car sa cotisation n'a pas était réduite
comme il le souhaitait. Le budget de l'UIP est quant à lui minime. Cette année
il est de 17,4 millions de francs suissess (soit 10,5 millions d'euros).
Le siège de l'organisation se trouve en Suisse à Genève. Son président est le
centriste italien Pier Ferdinando CASINI (ancien
Président de la Chambre des députés italienne)
Travaux actuels
Dernièrement le Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP s'est
penché sur les cas d'incarcérations de membres de la Chambre des représentants
des Philippines accusés de rébellion. L'UIP a envoyé une mission aux
Philippines et a prouvé que seules des considérations politiques motivées les
charges retenues. Depuis, les charges qui pesaient contre les parlementaires
ont été levées. D'autres cas (56 dont 33 rendus publics) concernant 198
parlementaires du monde entier (dont la Turquie, le Liban, Israël,...) sont en
cour d'examen.
De plus l'UIP s'intéresse également au sort des parlementaires qui ont été
enlevés et qui sont retenus par les FARC en Colombie.
Enfin, l'UIP réalise également des enquêtes sur des disparitions politiques
comme celle Victor Gonchar, ancien parlementaire et Vice-Président du
13ème Soviet Suprême.
Site web
(Photo: Eric de Lainsecq)