La révolution BMW à portée de main

Peut-on avoir raison d’avoir eu tort? Oui. 

Peut-on balayer du revers de la main, ce que l’on a défendu pendant plus de vingt ans. Oui… d’autant qu’il n’y a pas forcément de mal à reconnaître ses erreurs.

La preuve avec un anecdotique changement sur les modèles BMW 2009 (K 1300 S, GT et R) qui adoptent désormais des commandes de clignotants à la japonaise.

Pourtant, depuis les années 80 et les séries K, BMW n’a eu de cesse de vanter les mérites de ses comodos hors norme. Jugez plutôt. Pour tourner à droite, il fallait actionner un bouton situé sur le comodo de droite. Pourquoi pas! Pour tourner à gauche, il fallait pousser sur un comodo situé sur le guidon gauche. Jusque là, c’est même logique. Là où ça se gâtait pour le commun des motards, c’est que pour annuler le clignotant, il fallait lever le pouce droit d’un coup sec vers un troisième bouton situé sur le comodo gauche.

Une spécificité qui a fait râler la presse et deux décennies d’essayeurs moto. Curieusement, c’est au moment où l’on n’en entendait quasiment plus parler et que l’affaire semblait rentrer dans les moeurs que BM se décide à rentrer dans le rang. Pour 2009, sur les K 1300, les comodos seront désormais au standard japonais.

A cela, Jean-Michel Cavret, directeur du département moto de BMW France, avance trois explications:

• “Dans sa stratégie de conquête et de démocratisation, BMW se devait de ne pas désarçonner les gens qui viennent des standards japonais. On sait se remettre en cause et adopter les codes du marché.”
• “L’essentiel des critiques venait des journalistes. Il fallait y remédier.” (?!?)
• “Enfin, il reste un simple aspect économique. Dans le contexte actuel, un seul bouton coûte moins cher que trois.”

Bingo: la crise, la traque aux coûts aura eu raison des spécificités BMW. Et nous? On le regrette un peu. Monter sur une BM n’aura plus le même charme et ne demandera plus le même temps d’adaptation. Vas comprendre Charles!

ARTICLE REDIGE PAR NOTRE PARTENAIRE MOTOJOURNAL