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The Last Shadow Puppets - The Age of the Understatement

Publié le 23 août 2008 par Cashnguns

Alex Turner et Miles Kane. On s'attendait à un side project suintant les Arctic Monkeys ou un mauvais délire abusant d'une notoriété grandissante, mais finalement pas tant que ça. Encore une fois, c'est du bon et c'est quand même vachement bien élaboré. Les deux anglais nous offrent une collaboration de qualité et merci bien. 

Le premier single The Age of the Understatement met une bonne grosse claque à coup de grandes chevauchées, ce qui me donne envie de cavaler dans la rue en chantant. Chose très frustrante quand on s'est cassé une patte, mais ça faisait longtemps putain. Un choix assez pertinent qui donne un bon aperçu du reste de l'album. Des chansons aux airs faussement calmes mais toujours avec ce côté théâtrale, comme I don't like you Anymore ou Calm like You. In My Room, des arrangements grandiloquents et tragiques parfaitement coordonnés avec ses voix glissantes. Sonorités et influences sixties pour Meeting Place, The Chamber et Black Pant, mélodies rétro non sans un certaine élégance. Only The Truth repart dans des contrées lointaines avec chevaux, cowboys et indiens, pleine d'aventures comme Separate And Ever Deadly. C'est vif et arrangé d'une main de maître, notamment grâce à James Ford et Owen Pallett. Des voix très homogènes, se chevauchant habilement et teintant ainsi cette musique aux sonorité western de mélodies pop sur des riffs bien british. Un concept peu habituel. 

On frise l'excès des grandes envolées mais au final c'est ce culot et cette insolence qui donnent tout son charme et son originalité à cette quasi parfaite cohésion. Rentre dedans et ravageur sans être agressif, l'album de The Last Shadow Puppets sonne parfois comme une vraie tornade avec une orchestration orageuse. Un joyeux mélange de palmiers, de saloon, d'héroïsme et de légères surprises psychédéliques. J'ai eu l'impression, presque sans exagérer, un voyage musical palpitant et pour une fois totalement nouveau. Les découvertes commençaient sérieusement à me gonfler, alors je sors mes éloges du placard, pour cette fois. Même si ces deux p'tits cons me cassent les burnes à force de talent. Un album qui ne ressemble à rien, qui mélange des styles impossibles à mélanger, mais qui donne terriblement bien. Car en plus d'être très bon, il se laisse écouter avec un plaisir orgasmique (là j'exagère). 

The Age of the Understatement

I Don't Like You Anymore 


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