Greves

C'est une vieille lune de la droite d'essayer de faire plier le droit de grève en France.
Le chantage au chômage, les contrats précaires permettent déjà de faire taire la grande partie des salariés du privé.
"Reste ces fainiants de fonctionnaires qui font grève pour un oui ou un non":phrase tellement entendue...
Messieurs FILLON et BERTRAND commencent donc à nous faire comprendre que l'ensemble des fonctionnaires (et par exemple l'éducation nationnale) ..ceci cela... devront naturellement comme pour les transports "organiser" le maintien d'un service minimum dans les services. Il n'y a pas deux semaines, on apprennait qu'après les promesses électorales de "supprimer un fonctionnaire sur deux", on allait supprimer 17,000 postes d'enseignants sans parler de la pluie de cadeaux fiscauxc destinés majoritairement aux plus hauts revenus.
Je ne suis pas fonctionnaire mais je trouve très "délicate" ce genre de méthode de dialogue social dont on nous rabat tant les oreilles.
Que le gouvernement continu sur cette ligne teintée d'arrogance, le torse bombé la trique à la main.
Je crains que le résultat ne mette pas très longtemps à se faire sentir.
Pour les amnésiques pour qui le mot "grèviste" rime avec fainiants, je conseille la lecture de ce superbe ouvrage de photographie "GREVES" (Editions de La Martinière) qui retrace tous les grands conflits ouvriers de la France du XX siècle depuis la grève des mineurs de Courrière en 1906 en passant par la révocation des 600 postiers grévistes par Clémenceau en 1909, les grèves de 1945 au moment de la création de la Sécu jusqu'en 1968... L'année du mal absolu qui a conduit à une augmentation de 35 % du smic après une grève sans service minimum.