Quand on est de gauche et plutôt anti-libéral, on pourrait se dire qu'assister à l'effondrement en direct du système libéral pourrait être réjouissant. Enfin, les
capitalistes les plus débridés, immoraux, voire même amoraux, allaient trinqués. Il est probable en effet qu'ils soient un bon nombre à connaître des pertes faramineuses (après avoir joui de
profits colossaux). J'entendais ce matin sur Europe 1, un ex-trader américain pleurer parce qu'il était au chômage depuis deux semaines. Son monde s'était effondré et il songeait se reconvertir
dans le médical. Pas un mot de regret sur tous les gens qu'il a contribué à faire foutre dehors parce que les ratios boursiers n'étaient pas à deux chiffres. Pas un remords sur tous les gens mis
sur la paille ou foutus dehors par ses pairs dans la crise des subprimes. Sans doute qu'il ne se rend compte de rien, toujours engoncé dans sa bulle spéculative.
Néanmoins, je crains qu'il n'y ait pas de raison de se réjouir car la crise financière va se propager et qui va trinquer en priorité ?
Comme toujours, les plus faibles, les plus pauvres, ceux qui n'ont pas d'argent à mettre en bourse. Pas que je pense que leurs banques vont faire faillite (quoi que...), mais l'effet domino va
faire augmenter le chômage et les plus exposés vont se retrouver sans emploi. On va faire passer le message aux autres qu'il ne faut pas espérer d'augmentation de salaires.
Au gouvernement, on profitera très certainement de la crise financière pour justifier des réformes impopulaires et libérales qui feront encore payer les classes laborieuses et intermédiaires.
Les garanties apportés par les états seront financés par des emprunts remboursés par nos impôts.
Les crédits bancaires seront plus difficiles à obtenir et cela pèsera aussi sur les ménages.
En bref, nous allons tous payer pour les erreurs, les malhonnêtetés de ces gens-là. Ceux-là même que nous sommes nombreux à dénoncer régulièrement par blogs interposés.
Donc, même quand le sytème vérolé s'effondre, on ne peut guère s'en réjouir, sauf à vivre sur la planète Mars. Mais qu'on ne s'inquiète pas, Nicolas Sarkozy s'occupe de sauver le monde. Bon
d'accord, il a un peu les chocottes face aux ouvriers Renault de Sandouville, mais sinon, il n'a peur de rien (ou presque...). Oui, il a aussi peur de prononcer le mot récession, peur de sortir
sans ses talonnettes, peur de contrarier Angela Merkel, peur de faire un référendum sur la Turquie, peur d'aller sur la dalle d'Argenteuil, peur de faire le bilan de sa visite à Gandrange etc.
Dominik
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