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Go fast : polar musclé, sans prétention

Par Mahee
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La nuit tombée, dans une rue de Paris. Des pneus crissent. Bruits de moteur. Un 4x4 lancé à toute allure en marche arrière défonce la vitrine d’une bijouterie. Deux gangsters masqués raflent joyaux et parures. Ils quittent la scène du braquage en trombe, sous l’œil de la police qui les piste. Chez le revendeur, les malfrats se font coffrer. Un seul parvient à s’échapper par la fenêtre : Marek, qui s'avère un policier infiltré.
Tout semble sourire à cet officier de la police judiciaire, dont les états de service sont remarquables. Jusqu’au jour où il perd son meilleur ami, dans une opération contre des trafiquants de drogue qui dérape. Il va alors infiltrer leur réseau, entre le Maroc, le sud de l’Espagne et la France.

Note :

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Un film d’action dynamique
L’idée de départ m’a bien plu : n’ayant jamais entendu parler des Go Fast - ces voitures lancées à toute allure sur l'autoroute pour transporter de la drogue - avant la sortie du film, j’étais curieuse, je dois le dire, de voir de quoi il s’agissait et ce que cela pouvait rendre à l’écran.
Le résultat est plutôt réussi, au moyen d’une mise en scène nerveuse et assez originale. Les séquences d’action sont brèves, souvent entrecoupées de plans extérieurs. Les plans sont larges et privilégient le mouvement. Crissement de pneus, vombrissement de moteurs et musique techno dynamisent l’ensemble. Par ailleurs, le réalisateur fait souvent appel à des images d’écrans de contrôle de la police. Ainsi, certaines scènes s’avèrent très réalistes, notamment toute la première partie réalisée à Clichy-sous-Bois.
Clichés de séries B
Pourtant, il reste des clichés inhérents au genre, dont le réalisateur et scénariste belge Olivier Van Hoofstadt (Dikkenek) aurait pu se passer. Il en est de la figure du justicier qui souhaite se venger, seul, de la mort de ses collègues. Ou de l’entraînement intensif et brutal, pire que celui du GIGN. Ou encore de l’image de la seule femme du film : belle, mystérieuse, sportive, agressive. Mais surtout, la séquence finale s’avère totalement déplacée.
Quant à Roschdy Zem, s’il endosse parfaitement le rôle du policier intrépide, il n’en demeure pas moins que son jeu n’évolue que peu tout au long du film. Mis en avant par La fille de Monaco dans un rôle de garde du corps, l’acteur est tout en retenue, intériorité, sang-froid et regards noirs. Quelques variations, notamment lors des séquences en compagnie de la famille du policier décédé, auraient été les bienvenues. 
Un bon film d’action, sans trop de prétention. Pour en savoir plus sur la participation de la police à de tels films, vous pouvez lire le billet de Stéphane Berthomet, sur son blog De la police au polar.


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