Concours de haïkus (la verve vivante de trois vers évanescents pour un voyage au Vanuatu)

Par Christian Tortel

Voici un concours de haïkus, baptisé " Pilou des mots ", qui devrait attirer plus d'un amateur ! Vous avez jusqu'au 10 octobre pour composer un haïku avec l'un des mots océaniens suivants, autant de mots qui ont enrichi la langue française :

Bichelamar, boomerang, boucan, bougna, bourao, cagou, dawa, doghi, didgeridoo, faré, filao, gaïac, kaori, kanak, kangourou, kawa, kiwi, koala, manou, maori, moa, monoï, niaouli, paréo, pilou, poca, poe, popinée, tabou, tamouré, tané, tapa, taro, tata, tiaré, tiki, troca, uru, vaa'a, vahiné, wallaby.

Le premier prix est au séjour de trois jours au Vanuatu pour deux personnes. Probablement au départ de Nouméa, mais ce n'est pas explicitement précisé dans le règlement de ce concours organisé par le Forum francophone du Pacifique. On peut rêver d'un Paris-Nouméa-Port-Vila, non ?

Pour quelques exemples de haïkus (poème sur l'évanescence des choses en 17 pieds de trois vers [5,7,5 vers respectivement]), on se reportera à mon billet " Avec le haïku, le bonheur est dans le style " [Papalagui, 12/08/07].

Exemple emprunté à Bashô (1644-1694) :

Vieille mare - Une grenouille plonge Bruit de l'eau.

Ce qui, transposé en haïku océanien, pourrait donner :

Vieux kaori - Un cagou s'ébroue Crac du gaïac.

N.B. : il arrive que les vers ne respectent pas exactement le dispositif 5 + 7 + 5 pieds, ceci en raison de la traduction du japonais, l'exemple ci-dessus pouvant être considéré à l'image du poème de Bashô, comme... une traduction du japonais !

Nous avons jusqu'au 10 octobre 2008 pour envoyer le haïku à l'Alliance Champlain, BP 8133, 98807 Nouméa cedex.

Que le meilleur gagne !

À propos de Papalagui

Vous en une ligneChristian Tortel, journaliste, amateur de littérature ultrapériphérique.BiographiePapalagui désigne en langue polynésienne des îles Samoa, "l'Autre", "l'Etranger". En samoan, il est orthographié "papalagi". "A ce point, un Papalagi petit et râblé portant une chemise de laine grise et une veste noire se glissa parmi eux sans aucun bruit. Il attendit poliment de pouvoir attirer l'attention d'Arona et fit remarquer : "Il est l'heure". (Albert Wendt, Le baiser de la mangue, Au vent des îles, Papeete, 2006, p. 716, trad. Jean-Pierre Durix). La peinture présentée en tête est signée Frankétienne.