Les relations entre la Hongrie et la Slovaquie sont actuellement tendues. Le quotidien conservateur Magyar Nemzet exprime son inquiétude au sujet du traitement réservé à la minorité hongroise en Slovaquie. "La Slovaquie s'est engagée dans la mauvaise voie. Le pays a élevé l'animosité à l'égard de la Hongrie au stade de politique d'Etat. Le Premier ministre Robert Fico s'empresse à chaque fois de dénoncer son partenaire de la coalition, Ján Slota et son Parti national slovaque (SNS), quand quelqu'un met les déclarations radicales [sur la Hongrie] sur le tapis. Les discours publics tenus en Slovaquie pourraient laisser croire que les Hongrois qui y vivent sont à l'origine de tous les maux [du pays]. La minorité hongroise en Slovaquie est accusée de défendre les intérêts de la Hongrie, de nuire à la stabilité de la Slovaquie et de réfléchir aux moyens d'arracher du pays la partie Sud de la Slovaquie qui confine à la Hongrie. Ils sont suspects et dangereux. Et ils sont des citoyens de deuxième classe qui ont moins de valeur que les Slovaques de pure souche. ... L'économie slovaque se développe à merveille. ... Mais la société se radicalise de façon centralisée à partir de Bratislava."
Une situation qui risque de s'aggraver, étant donné les instabilités actuelles des gouvernements slovaque et hongrois. Et l'Europe semble visiblement fort impuissante face à de tels séismes communautaires. Sans compter les revendications légitimes des Roms à pouvoir vivre en paix, sur un territoire dont ils ne se soucient guère des frontières.