Jean-Louis Triaud est un président heureux mais pas couronné. Alors que la Ligue de football professionnel (LFP), avec la bénédiction du secrétariat d’Etat aux Sports, va réformer son conseil d’administration en attribuant deux places supplémentaires aux présidents de clubs (voir ci-dessous), le patron des Girondins de Bordeaux assure qu’il n’est pas candidat pour y rejoindre ses douze homologues de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF), le syndicat des présidents. «Je me fous comme de l’an 40 de savoir si c’est Pierre, Paul ou Jacques qui sera élu. En tout cas, ça ne sera pas moi», lâche-t-il, révélant dans la foulée qu’ «il se peut que les possibles entrants soient déjà désignés.» Le dirigeant bordelais a-t-il pris acte de sa mésaventure du mois dernier quand ses collègues de l’UCPF ne l’avaient pas investi pour l’élection de l’actuel conseil d’administration ? Situant les enjeux au-delà de son cas personnel, il préserve cependant toute sa virulence envers l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), le syndicat des joueurs dont le président Philippe Piat, hostile à toute modification de la LFP, s’est présenté jeudi au Haillan. «Quand les joueurs ont vu monsieur Piat débarquer dans les vestiaires, la plupart d’entre eux ne le connaissait même pas. Ensuite, ils n’ont rien compris à son discours. Il cherche à susciter des inquiétudes là où il n’y a pas lieu d’en avoir.» Convaincu qu’aucun joueur de l’effectif marine et blanc ne répondra à la grève lancée par l’UNFP, il assure que ni Ulrich Ramé, ni Matthieu Valverde, réprésentants du syndicat aux Girondins, ne lui auraient fait de quelconque observation.
Guillaume Balout