Que le temps passe vite… Je n’ai malheureusement plus le temps de mettre à jour aussi fréquemment que je le voudrais ce blog… je vais essayer d’être plus assidu !
J’ai beaucoup entendu parler du livre de Ian McEwan avant de me le procurer samedi dernier. L’abondance de livres régnant en ce moment dans les librairies laisse finalement bien souvent mes désirs indécis et vaguement insatisfaits. Autant le dire tout de suite, j’ai dévoré Sur la plage de Chesil en quelques heures. La langueur des dimanches permettant de bien belles rêveries…
Ian McEwan nous décrit la nuit de noces d’un jeune couple pendant les années 60 en Angleterre. Lentement, sûrement, les jeunes mariés se rapprochent de l’instant où ils devront « consommer » leur mariage. Rythmé par le ressac incessant de la mer, débute alors un jeu relationnel envoûtant, scandé par l’entremêlement du désir et de l’effroi. L’auteur sublime cette nuit avec une écriture parfaite, moderne mais affûtée, et donne du dynamisme au récit en alternant les points de vue du couple et une redondante composition de flash-back. Parfois, il faut bien l’admettre, on ne sait plus vraiment où veut en venir l’auteur et la construction d’un passé très réaliste à ces personnages égarent un peu le lecteur vers des pistes psychologiques à mon avis fort douteuses.
Mais quand bien même Ian McEwan nous annonce-t-il cette lente macération des esprits, il ne néglige jamais la lourde tragédie que l’on sent rouler sous les lignes, derrière le récit, comme si la machine continuait à avancer. Aussi les retours en arrière laissent-ils le suspens pulser derrière chaque digression. Un bel effet pour une histoire a priori banale. Et puis, le livre avance et la conduite des destins se forment lentement…
Mais ça, je ne peux pas le raconter…
A lire.