Par Véronique Leblanc
Correspondante de la Libre Belgique
(Sélection Relatio-Europe sur la lettre du club de la presse de Strasbourg)
D'un côté le parlement de Strasbourg qui s'écroule dans un grand « bang », de l'autre le Caprice des dieux bruxellois qui prend l'eau en faisant « plic ploc » et au milieu le président Nicolas Sarkozy s'exclamant « Je pensais que l'Europe était plus bling bling ». Le dessin de Yannick Lefrançois paru dans les DNA après l'effondrement du plafond de l'hémicycle strasbourgeois était drôle et juste. De grands dégâts en vérifications techniques aussi minutieuses qu'indispensables, l'Union vient de faire face à un incident - fort heureusement uniquement matériel - qui ne lui a guère donné un peu de ce panache dont elle aurait bien besoin.
Et voici que se réveille la guerre des sièges. L'impact économique de la non tenue des sessions de septembre à Strasbourg est réel. Les hôteliers restaurateurs sont aux premières lignes pour le mesurer. Et l'on réalise que le spectre d'un repli des eurodéputés sur Bruxelles pourrait sans problème logistique sérieux devenir réalité
C'est la guerre des sièges qui renaît à cette occasion. Du côté des anti-Strasbourg, l'occasion est belle de faire du happening : casques de chantier sur la tête, les plus virulents découpent un gâteau pour fêter la première plénière bruxelloise. Celle-ci se tient sans problème avec une différence toutefois, la presse européenne basée dans la capitale belge a tendance à négliger l'actualité parlementaire lorsqu'elle naît dans les locaux « de tous les jours », à deux pas des autres points du triangle institutionnel que sont la Commission et le Conseil.