Paris est plein de Parisiens : saison 3 : Les Magasins : épisode 1 : Le Monoprix

Publié le 05 septembre 2008 par Auroremar

Intro

Face à une telle réponse si anodine soit-elle, une parisienne, a les yeux qui se mettent à briller. C'est scientifique. Expérimenté et vérifié.

Parfois même le parisien.

Au même titre qu'un pass Navigo, les quais de la Seine, Notre Dame ou encore le rayon bricolage du BHV, le Monoprix est une institution parisienne incontournable.

Ne dit-on pas :

Il y a quelques années la population parisienne était divisée en deux familles bien distinctes : c eux qui zonaient au Monoprix et ceux qui squattaient le Prisunic. Mêmes causes, mêmes effets, mêmes conséquences, une histoire d'habitudes et de géographie.

Puis en 1997, Monoprix avala Prisunic et son doux nom désuet dans la foulée.

Les Prisu' devinrent des Monop' ; on s'habitua, on se mélangea ; on reprit ses repaires.

Les Monoprix se multiplièrent et firent même des petits, les Monop'

Des Monoprix, il y en a partout en France y compris son clone de province : Inno.

Mais je suis désolée, le vrai Monoprix est parisien. D'ailleurs les nanas de province n'y mettent jamais les pieds et vous demandent étonnées " qu'est ce donc que cette marque Bout'chou ? " , alors que la moitié d'une crèche de la capitale arbore le même jogging de cette marque.

J'ai bien remarqué dans les yeux de mes copines de province, la lueur d'incompréhension moqueuse quand je parle du mon échoppe préférée. Il ne s'agit pas de se justifier mais voici quelques éléments d'explication :

En effet, par principe philosophique, seules deux caisses sont ouvertes simultanément au Monoprix. Faire la queue fait entièrement partie du trip. Tandis que les enseignes de la grande distrib' font des séminaires consacrés à la réduction de l'attente en caisse, Monoprix décide qu'attendre cela fait partie du voyage. Que le positionnement haut de gamme c'est aussi ça : une culotte Miss Helen à 3.9€, ça se mérite.

Comme beaucoup de mes congénères mon histoire avec Monop', c'est un peu la haine et l'amour en alternance.

J'y ai volé mon premier poudrier. J'y ai acheté toutes mes fournitures scolaires et mes 45 tours (si si...). Ma mère m'a habillé Country jusqu'à ce que je réalise que la mode existait ailleurs.

Aujourd'hui, c'est à la fois le poste de dépense numéro 1 de mon budget mais quand même un moyen de claquer sans déraper.

D'ailleurs, la relève est assurée : quand je dis chez moi, à la cantonade " je vais zoner au Monoprix, qui vient avec moi ? ", ma fille de 6 ans saute dans ses basquets. Ensemble, on teste des rouges à lèvres, on feuillette des bouquins, on essaye des robes, on compare les sacs à mains et les shampoings. J'assure la transmission du savoir.

PS : pour me remercier de cet article en forme de publicité, je souhaite que Monoprix fasse un geste à mon endroit. Au choix :