tragédie pédestre et gorge profonde à Samaria, part 2

Publié le 06 octobre 2008 par Cathdesargonautes

Nous partîmes 50 et par un prompt renfort, furent bientôt 3000 en arrivant aux gorges...

6h00 du mat', il fait encore nuit sur la Crète et même vach'tement frais, dis donc.
Le jules et moi sommes plantés à Périvolia, dans la banlieue de La Chanée, attendant un mec qui doit nous conduire au point de ralliement des joyeux pédibus. Le voili, le voilou.

"Samaria?"
"Né, né, Samaria glagla !"

6h15, l'autocar est là, en plein centre ville, déjà plein comme un oeuf de... vieux !!! déguisés en tyroliens.

Le jules et moi on se trouve une place en déménageant sacs à dos et bâtons de ski. Entschuldigung, ja, danke...
Oui, vous avez bien lu : bâtons de ski en Crète !

Il faut que le jules soit au premier rang dans le car, sinon c'est la cata, l'est malade comme un chien et moi, j'ai l'air de quoi ? ;) J'ai déjà l'air fine, en short large et tongs, avec mon petit chapeau à fleurs et mes 'tin de Nike (encore intègres) dans mon mini-sac-à-dos fluo... Les vieux me jettent des regards entendus... "Celle-là, elle finira pas la journée... ach ach !"

Le jules, lui, à contrario, rigole. Tous ces vieux cons, ah ah, on va les planter dès le premier kilomètre, on n'a pas fini de les attendre pour rentrer ce soir....

Notre guide Thomassss saute à l'avant du car et ce dernier démarre dans un gros nuage d'anges qui n'ont pas dû se nettoyer les ailes depuis longtemps....

Joint au bec et cheveux blondasses, Thomassss (qui est grec malgré tout) débite ses annonces en anglo-germain-gréco-machin au rythme d'un commentateur de courses hippiques. On en déduit au vol qu'on va en chier des carrés de chapeaux et qu'au moindre petit doute Cf son état de santé, faut surtout renoncer d'entrée de jeu.

La route serpente infiniment et attaque les montagnes blanches, le jour se lève, un soleil orange sur les contreforts minéraux et figés, sur les a-pics vertigineux, pendant que Giorgios, le chauffeur, mène tambour battant une interminable conversation ponctuée d'onomatopées avec sa mère, le joint de Thomassss nous fait planer et oublier que les accidents, ça arrive toujours bêtement, on aura droit à une pause pipi sur la route avant d'arriver aux gorges... après nous, comes the flood... !

ô taon, suspends ton vol...
A suivre...