A première vue, qui pourrait imaginer que la lecture des informations diffusées sur le site des banques par leur service de presse interne peut se révéler surprenante et même intéressante ?
Personnellement, je suis avec attention ce qui concerne Dexia. La page du site consacrée aux news comporte une introduction sur le ton typiquement condescendant que la plupart des banques adoptent avec leur clientèle: ” Il n’est probablement pas toujours facile pour vous de faire la distinction, parmi la multitude d’informations, entre l’essentiel et l’accessoire.” Suivent les news classés par ordre chronologique.
19 septembre: Dexia fait partie des 10 banques les plus sûres du monde.
30 septembre: Dexia lève 6,4 milliards auprès des gouvernements belges, français, luxembourgeois ainsi qu’auprès des actionnaires existants.
30 septembre: Acceptation de la démission de Pierre Richard et de Axel Miller par le conseil d’administration de Dexia.
La rencontre de ces 3 news sur une même page a un impact d’une violence qui m’a vraiment impressionné. Et n’imaginez pas que le communiqué de presse relatif aux 10 banques les plus sûres du monde était un point de vue léger ou manipulateur. Il s’agissait du classement annuel établit par le magazine américain Global Finance qui fait autorité dans le monde en la matière. Appréciation du magazine peu suspecte d’être subjective car basée sur les résultats des agences de ratings crédits Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch. Pour la petite histoire, Dexia était classée 13 ème banque plus sûre du monde en 2007 et 8ème en 2008. Juste après BNP Paribas, classé 7ème.