a grande muette : ce qualificatif affectueux est habituellement attribué à la plus ancienne de nos instituttions, l’armée, pour désigner l’absence quasi complète de parole de ses hautes instances, et de ses membres. Le plus petit problème, la plus petite incartade sont immédiatement tus par l’ensembel de ses membres, à quelques rares exceptions près. Quel charmant sobriquet.
Aujourd’hui, une autre institution pourrait être qualifiée de la même façon : l’Université. Tout étudiant primo-arrivant est surpris par l’absence d’informations qu’on lui délivre pour son inscription. Cela s’est amélioré bien sur, mais il existe encore des universités dans lesquelles il faut mieux arriver tôt dans la queue (avant 5 heures du matin ) pour avoir la possibilité d’avoir des conditions d’inscription potables. Il faut également mieux connaitre les lieux la veille pour savoir où on doit se diriger une fos les premières démarches effectuées. Un parcours du combattant digne de l’armée de terre.
Ca continue tout le long d’une longue scolarité : numéros de salles de cours ou d’amphis non communiqués, noms des profs, changements de programmes au dernier moment, rien n’est dit, et il est des parcours d’apprentissages qui ne sont pas de tout repos. Evidemment, pour ceux qui arrivent au doctorat, ça forme le tempérament. Pour bon nombre de doctorants, c’est une fatalité qui les poursuivra tout au long de leur vie universitaire, pour peu qu’ils suivent une carrière : Maitre de conférences, Professeur, etc.
Ce manque de communication influe à nouveau aujourd’hui sur la vie des universités. On en voit des traces ici et là : universités en grève, droits d’inscription illégaux dont il faut pourtant bien régler la note (Université Marc Bloch Strasbourg), grogne chez les universitaires strasbourgeois (pour cause d’unification des universités sans aucune concertation ni transparence de la part des hautes instances).
Pourtant, cette fameuse communication, on en fait les choux gras. Sarkosy en est le prince français actuel (si si) on vend parce qu’on communique, la vie des entreprises en est rythmée, et même si le conteneu fait parfois défaut, on communique. Dans les blogs aussi … alors, pourquoi, cette communication universitaire est-elle si nulle ? Autant non-avérée ? L’Université pense-t’elle donc que seule la communication institutionnelle pourrait à elle seule permettre une expression transparente ?
C’est franchement pénible …