Un dimanche de pluie à Kyoto, début octobre. Les kinmokusei ont libéré leur fabuleuse senteur. Difficile de la décrire, elle m'apparait comme le souvenir des débuts d'automnes précédents, de jolis souvenirs, sous un climat clément. Les kinmokusei, ce sont les pré-momiji, les nombreux touristes japonais venus voir les feuilles des arbres ne sont pas encore là. Les brochures des agences de voyage ne leur vendent pas un parfum, ça ne peut pas se prendre en photo.
Au Shinnyo-do, personne. Ce temple situé à l'est de la ville n'est ni près d'un arrêt de bus, ni d'une station de métro. Sa tranquillité, son architecture et ses arbres valent le détour. Aujourd'hui, impossible de rentrer dans le bâtiment principal, une cérémonie avait lieu pour célébrer le changement du moine «directeur» du temple. Kimonos noirs, limousines noires, robes noires.
Longue marche vers la rivière, puis encore un peu plus à l'ouest. Le Premier Ministre est déjà imprimé sur fond d'or. Espérons qu'il soit plus solide que les murs de la maison sur lesquels on l'a punaisé. Au Shokokuji, pas grand monde non-plus. Parfait pour une introduction au Zen, et sous la pluie, c'est plus joli. Regarder les gouttes tomber, c'est mieux que souffrir du soleil. Tout est en harmonie, le jardin, les constructions et à l'intérieur les peintures sont magnifiques. Elles sont les meubles qu'il n'y a pas sur les tatamis. Ca valait bien 800 yen et quelques kilomètres.