Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Certains points de vue ou remarques sont toutefois le fait de la rédaction et sont alors précédés de la mention ndlr.
Poezibao a décidé de soutenir l’initiative de Place des Libraires et donne donc aussi souvent que possible, pour chaque livre, un lien vers le site de ce réseau de libraires indépendants qui tentent d’exister en face des géants de la distribution de livres en ligne.
Parmi
les livres récemment reçus par Poezibao :
Revue Fusées, n° 14
Florence Pazzottu, s’il
tranche, Inventaire/invention
Jean-Paul Michel, Nous
étions voués à souffrir de ce savoir ainsi,
La Cabane
Marie-Laure Zoss, le Noir
du ciel, éditions Empreintes
Jean-Marc Baillieu, Ave !,
éditions de l’Attente
Jean-Luc Pouliquen, Les
Objets nous racontent, Éditions des Vanenaux
Anne Mounic, Puits du
ciel, Caractères
Marie Huot, Chants de l’éolienne,
Le Temps qu’il fait
Cyrille Martinez, Bibliographies, 5e république, Al Dante
Cahiers de l’association
des amis de Milosz, n° 47
Admiral Mahić, Gardons la
tête froide, M.E.O.
Khalil Gibran, Le Sable
et l’écume, collection Points Poésie
Revue Fusées
n° 14
15 €, haut de page
ndlr : dire et redire la beauté
et l’intérêt de cette revue, une des dernières grandes revues littéraires et d’art
(de ce niveau esthétique en particulier). Ses sujets, Littérature, Arts,
Cinéma, Gastronomie, Sports…
Au sommaire de ce numéro rien moins que Cantarella, Cummings, Federman, Pierre Lucerné
(1946-2007), Lucot, Novarina, Onuma Nemon, Rouan, Surya et quelques autres. En
prime, rabat de couverture, une recette de tarte au citron signée Christian
Prigent ! Plus en détails : un grand cahier avec reproductions
couleurs et nombreux textes autour de l’artiste Pierre Lucerné, « l’antéfigureur »,
un autre dossier consacré à la revue Lignes ;
un texte important, Urss-Usa de E.E.
Cummings (extrait, le 22 mai), traduit bien sûr par Jacques Demarcq. Et puis
une série d’Inventions, de Partis Pris et un dos de signé Hubert Lucot sur la paresse
(pas long à lire, qu’on se rassure).
Fusées parait deux fois par an
(je gage que dans quelques décennies, on s’arrachera cette revue à prix d’or
chez les bouquinistes…)
Jean-Paul Michel
Nous étions voués à souffrir de ce savoir
ainsi
(Carnets de Pietranera)
La Cabane, 2008
6 €, haut de page
« La poésie qui vaut est le point le plus haut de l’objectivité de la vérité : elle
est, en acte, la dernière Justice. Sa
solitude est une force, qu’aucune machine ne pourra réduire. Le temps est venu
de prendre au sérieum la sublime Préface
à un livre futur. Hölderlin : « habiter en poète ». Rimbaud :
« La chatiré est cette clé ». (dos du livre) »
Ndlr :
Jean-Paul Michel est poète mais aussi éditeur (William Blake & co) .
Ses poèmes ont été rassemblés en un volume chez Flammarion, édition nouvelle en
2007 (Le plus réel est ce hasard, et ce feu). Dernier livre publié, La Vérité
jusqu’à la faute, Paris, Verticales, 2007
Florence Pazzottu
s’il tranche
Inventaire/Invention, 2008
6 €, haut de page
…mais si l’esprit n’est pas lame
– s’il tranche (ne soumet
ni ne parade), c’est dans l’opacité
pour que souffle -s’il peut-
le vent de la pensée…]
(dos du livre)
Ce texte énigmatique de Florence Pazzottu est à lire à la fois comme une genèse et une poétique. Genèse, car s’il tranche a des allures de récit des origines et semble nous raconter la naissance de la poésie à la manière des chamanes d’Amazonie. Mais s’il tranche est aussi une poétique où s’énonce sans faux-fuyants ce que Florence Pazzottu considère comme tel : ″poésie n’est pas d’un moi n’est pas d’un qui se sait ni d’un absent… » (Prière d’insérer)
Mary-Laure Zoss
Le Noir du ciel
Éditions Empreintes, 2007
17,40 €, haut de page
prix de poésie C.F. Ramuz 2007
« L'évidence d'une voix. Chaque poète a la sienne, bien sûr, mais qu'est-ce qui donne ici ce sentiment d'évidence ? La maîtrise et la tenue des choix formels, sûrement, un murmure continu comme un filet d'eau froide. Sans nul doute aussi l'hiver et l'enfance en noir et blanc. Aucune esthétisation des paysages ou de la vie rurale; tout est posé à plat, ou bien tordu de l'intérieur parce qu'«il faudrait passer son temps à colmater, quand rien ne tient», ou bien encore englouti dans la peur lorsqu'«on va butant partout contre le bord du monde». Si cette poésie est simple, ancrée dans une terre, elle n'est aucunement sereine. Mais plus que tout, on retient une façon jamais forcée de placer la parole entre «le manque des mots» et «la joie courte de mots très pauvres»: cela donne une bande passante discrète, continue, extrêmement sensible aux aspérités comme aux crevasses de vivre. » (Antoine Emaz, dos du livre)
Jean-Marc Baillieu
Ave !
Abrégé d’histoire romaine
Éditions de l’Attente 2008
11 €, haut de page
« Sang, sexe et sueur pour les uns, honneur, amour, labeur pour d’autres, L’Histoire romaine est une formidable saga collective, mais aussi une collection d’aventures individuelles qu’il nous plaît ici de revisiter sur un mode alphabétique à partir des faits rapportés par Tacite » (dos du livre)
Jean-Luc Pouliquen
Les objets nous racontent
Éditions des vanneaux, 2008
10 €, haut de page
« Par strates les objets se déposent dans la mémoire.
Ils sont les sédiments de notre histoire. Ouvrir des fouilles dans les
souvenirs, y remonter à la lumière quelques formes oubliées, les confronter à d’autres
du présent, c’est créer une étincelle à même de crépiter dans le cœur, les sens
et la pensée » (Incipit du livre)
Jean-Luc Pouliquen est né en 1954. Il est poète, critique littéraire, il a particulièrement
travaillé sur Bachelard et est membre du
comité international de coordination du Festival de Lodève.
Anne Mounic
Puits du ciel
Gravures et monotypes de Guy Braun
Caractères, 2008
20 €, haut de page
« L’obscur, a
priori sans images, aveugle et sourd, se retourne sur lui-même sous l’effet
du vertige et s’écarquille à l’azur comme l’œil bleu d’un accomplissement »
(p. 54)
Ndlr : le dernier livre d’Anne Mounic, à qui l’on doit aussi, avec Guy
Braun, la belle revue en ligne Temporel (le dernier numéro, 6, vient de paraître) porte en
exergue deux citations de poètes qui le situent bien : Claude Vigée, dont Anne Mounic
est proche, sur la poésie de qui elle a écrit un beau livre et Georges-Emmanuel
Clancier.
Marie Huot
Chants de l’éolienne
Le Temps qu’il fait, 2008
14 €, haut de page
« Je t’appelle. Je suis fille de Cassandre et mes
cheveux sont bleus. J’ai à te faire l’étrange confession d’une diseuse « (incipit
du livre)
Marie Huot est née en 1965. Elle vit à Arles. Après avoir animé pendant quatre
ans une revue de poésie, elle a collaboré à divers périodiques et écrit trois
livres de poésie.
Cahiers de l’Association
Les Amis de Milosz, n° 47
André Silvaire/Éditions du rocher,
15 €, haut de page
Au sommaire de ce numéro, des lettres inédites d’O.V. de L. Milosz à Philéas Lebesgue, un dossier « de nouvelles approches de Milosz).
Cyrille Martinez
bibliographies
5e Républiques
premiers ministres & présidents
Al Dante, 2008
15 €, haut de page
Dix-huit Premiers ministres
Six présidents de la Républiques
Vingt-quatre bibliographies
(Dos du livre)
« outre son intérêt purement lexical, ce livre propose une réflexion sur
le statut d’auteur, et un outil supplémentaire pour réfléchir notre « démocratie »,
son évolution, ses dérives » (Prière d’insérer)
ndlr : ou
de la bibliographie comme biographie ou portrait. Les « poèmes » sont
tous composés d’intitulés d’articles, de notes, d’extraits de discours, sans
autre intervention de l’auteur du livre. C’est un gigantesque copier/coller
très révélateur. Exemple : « Terre humaine815 // Mes racines sont dans le ciel816 /
Etre juif et français817 » Les chiffres en exposant renvoyant bien sûr
aux sources, qu’on s’abstiendra de citer ici !
Admiral Mahić
Gardons la tête froide
Traduit du serbo-croate bosniaque par T. Dretar et G. Adam
M.E.O. 2004, 2008
13 €, haut de page
Considéré comme l’un des plus grands poètes d’un pays qui en
regorge, le Bosnien Admiral Mahić a beaucoup voyagé, travaillé comme pêcheur en
Islande, bûcheron en Finlande. Les poèmes de ce recueil datent des derniers
jours de l’ex-Yougoslavie, de la période de guerre, de l’errance du poète à
travers l’Europe et le canada après son départ de Sarajevo au printemps 1994 et
surtout de l’après-guerre, jusqu’en 1998. (Dos du livre)
A propos de l’éditeur : fondée à Bruxelles en 1994, l’ASBL Mode Est-Ouest avait pour objectif de
venir en aide aux réfugiés d’ex-Yougoslavie. Après la guerre elle s’est
orientée vers la traduction et la publication d’auteurs bosniens et belges.
Khalil Gibran
Le Sable et l’écume
et autres poèmes
Traduit de l’anglais par Thierry Gillyboeuf et de l’arabe par Elie Dermarker,
préface de Thierry Gillyboeuf
Points Poésie
7 €, haut de page
Mondialement connu pour avoir écrit Le Prophète, l’écrivain,
peintre et sculpteur libanais Khalil Gibran (1883-1931) a composé une œuvre poétique
de première importance dans laquelle se répondent inspiration mystique,
réflexion philosophique et élans lyriques.
Le Sable et l’écume est suivi du Livre des processions, de Rires et larmes et
de Dieux de la terre. (prière d’insérer)