Le temps passe et la discipline se relâche : les mauvaises habitudes reviennent au galop et de nouveau, je me surprends à succomber aux plaisirs coupables de la lecture dilettante, celle qui vous fait picorer au hasard des lectures des miettes de phrases, de pages, de chapitres et à peine touchées les laisser de côté pour ouvrir d'autres livres et s'y perdre.
Happé par ce tourbillon de mots, il m'est devenu bien difficile de terminer mes lectures, et partant, d'en faire la critique, comme en témoigne le rythme ralenti, pour ne pas dire asthmatique, de mes publications ce mois-ci. Et toujours cette frustration face aux livres que je n'ai pas encore eu le temps d'ouvrir et de lire, et qui attendent leur tour et qui s'impatientent devant tant de négligence. Sans compter ceux que je n'ai pas encore achetés, et auxquels j'essaye d'éviter de trop penser, même si parfois, le cœur cède (comme, justement, pour cette réédition chez Stock du chef-d'œuvre de Carson McCullers - Le cœur est un chasseur solitaire - suivi de tous les articles et essais de l'auteur, en double théorique de la fiction romanesque : qui sait quand je pourrai le lire ?)
Et qui sait si une opération chirurgicale ne me donnerait pas accès aux joies et aux facilités d'une lecture stéréoscopique ? Je vous le demande !
P.S. : et vous, comment faites-vous pour écluser la pile de livres qui s'amoncellent au pied de votre lit (ou ailleurs) ? Tout conseil est le bienvenu...