L’Opus Dei une secte à surveiller

Publié le 04 octobre 2008 par Hugo Jolly

L’Opus Dei hier, aujourd’hui , et demain par Jean-Sébastien Vézina-Girard


Dans les médias

Dans notre ère d’actualité, nous entendons souvent parler des extrémistes religieux -musulmans surtout-, le sujet en est devenu très délicat. Mais que se passe t-il avec la religion prédominante du pays, le catholicisme, dans ses branches les plus religieuses? Nous savons tous que chaque religion a son lot d’extrémistes; islamistes -certains courants-, sionistes, évangélistes (aux États-Unis, voir « Jesus Camp »), etc.

Pour nous introduire dans le sujet, il faut s’interroger à savoir qui fait partie de la droite chrétienne de notre pays, quels sont ses liens avec l’Opus Dei et quels sont ses objectifs à court, moyen et long terme. Mais d’abord voici un résumé de l’actualité québécoise des dernières semaines sur le sujet.

Dans sa déclaration, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, indique l’appartenance à l’Opus Dei de Mme. Nicole Charbonneau Barron -candidate des conservateurs dans St-Bruno-St-Hubert-. Il affirme aussi que la droite religieuse est en train de s’infiltrer dans le parti cité. Nicole Charbonneau Barron, qui a déjà été la porte-parole au Québec de l’Opus Dei, réfutait à l’époque les critiques faites à propos de l’Opus Dei dans le film Da Vinci Code qui, selon elle, était plutôt caricatural.

Dans ce film, on y voit certains membres se flageller.  Mme. Charbonneau Barron affirme que les membres ne se flagellent pas, mais que certains peuvent quelques fois se donner des sévisses corporels (sic!). Maintenant, ce qui reste à déterminer, c’est sont niveau d’engagement dans l’Opus Dei, qui doit toutefois être assez important, du moins au Québec, pour y avoir déjà été porte-parole.

Je ne veux pas faire de procès d’intentions a Mme. Carbonneau Barron, mais elle se doit d’être informée des faits concernant l’Opus Dei, si elle ne les connait pas déjà, le lecteur aussi.

Alors qu’en est-il vraiment de l’Opus Dei?

En latin Opus Dei signifie Oeuvre de Dieu.

L’Opus Dei voit le jour peu avant la guerre civile espagnole, soit le 2 octobre 1928. Son fondateur, Josémaria Escriva de Balaguer, reste marqué toute sa vie de ce contexte. Il est très attaché à l’appareil ecclésiastique préconciliaire (1), et étend l’Oeuvre jusqu’en 1936, lorsqu’il doit cesser ses activités dû à la persécution religieuse lors de cette guerre. C’est aussi ce qui le pousse, petit à petit, à devenir anti-communiste et à développer un attachement particulier avec les mouvements fascistes de l’époque.

Escriva , se trouve à Madrid, dans la zone contrôlée par le gouvernement républicain lorsqu’ il se cache pendant des mois. Il s’enfuit ensuite de Madrid pour rejoindre Burgos -en zone franquiste- et y poursuivre librement ses activités pastorales. Bien qu’Escriva ait prétendu avoir « découvert » le principe de la sanctification de la vie quotidienne, l’idée est aussi vieille que l’Évangile. Beaucoup de saints l’ont enseigné, comme la carmélite Thérèse de Lisieux. Très vite, l’inspiration première de l’Opus a été pervertie par la personnalité de son fondateur: petit-bourgeois, ambitieux, coléreux et vaniteux.

Le secret de son succès ? Une fougue et un charisme personnel qui subjuguaient ses proches. Le fondateur de l’oeuvre écrit plus tard ”El Camino” (le Chemin), où il dévoile son manichéisme (2). À la fin des années 60, il acheta un titre de noblesse, obtenu de son ami le général Franco, personnage dictatorial d’Espagne soutenu par Musolini et Hitler, et devint marquis de Peralta. Le nombre de fidèles de l’Opus Dei ne cesse d’augmenter et passe d’une douzaine en 1939 à 2954 -dont 23 prêtres- en 1950. De Rome, il s’occupe du gouvernement et aussi de l’expansion de l’Opus Dei à travers le monde.

On critique souvent l’Oeuvre de milice religieuse au comportement de secte. Aussi, on lui donne les surnoms de ”l’arme du pape”,” la mafia blanche” ou même, « la franc-maçonnerie blanche ».

La structure de l’Opus Dei comprend quatre catégories de membres; les numéraires (clercs ou laïcs célibataires, qui s’engagent à la pauvreté, la chasteté, l’obéissance et la vie commune), les agrégés (mêmes engagements, sauf la vie commune), les surnuméraires (laïcs qui vivent « dans le monde », mais contribuent financièrement), les coopérateurs (sympathisants, chrétiens ou non). Selon l’Annuaire pontifical de 1994, l’Opus Dei compte quelque 80 000 membres appartenant à 90 nationalités.

Selon la critique, durant la montée au pouvoir de l’Oeuvre de Dieu, il y aurait eu trois grandes ”perversions”, qui furent les suivantes.

La première fut la « cléricalisation » de l’Œuvre. Elle se prétend toujours « laïque » (3), mais ce sont les prêtres qui détiennent le vrai pouvoir et qui occupent tous les postes de commandement. Et les non-clercs, qui représentent 98 % des membres, sont présentés comme « des gens ordinaires, qui vivent dans le monde » mais ils ressemblent plus à des religieux par leurs « vœux » (rebaptisés « liens contractuels ») de pauvreté, chasteté et obéissance, qu’à des laïcs. Beaucoup plus préoccupés de droit canon (4) que de théologie, Escriva et ses disciples ont constamment manœuvré pour faire reconnaître à l’Opus le statut juridique qui lui convient le mieux.

La deuxième perversion fut politique. Le jeune Escriva de Balaguer vécut la guerre civile en Espagne comme une lutte entre catholiques et communistes, d’où son antagonisme. Sa vision du monde en fut déformée et, tout comme Pie XII, il minimisa l’horreur du nazisme, et même la gravité de l’holocauste, y voyant un rempart « providentiel » contre le communisme. Vladimir Felzmann, ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escriva qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui d’Hitler, il ajouta : « Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme. ».

En 1946, l’Œuvre s’implante dans le Portugal de Salazar (5), en Italie et en Grande-Bretagne. En 1947 vient le tour de la France et de l’Irlande, du Mexique et des États-Unis en 1949. Pendant ce temps et par la suite, l’expansion se poursuit et explique le fait qu’Escriva érige à Rome en 1948, le Collège romain de la Sainte-Croix. Puis en 1953, le Collège romain de Sainte-Marie pour les femmes. Dans ces collèges, prêtres et laïcs de l’Opus Dei reçoivent une formation philosophique, théologique et canonique.

Pour sortir de la crise économique apparue en 1956, Franco s’entoure progressivement de ministres appartenant à l’Opus Dei. Lorsqu’il songe à rétablir la monarchie, en la personne de Don Juan de Bourbon, pour lui succéder, l’Opus Dei mise sur son fils, Juan Carlos, qui est entre les mains d’un précepteur de l’Œuvre, Anael Lopez Amo. En 1969, Franco proclame Juan Carlos héritier de la Couronne. Quelques mois plus tard, le triomphe de l’Opus Dei est complet: sur 19 ministres du neuvième gouvernement du général Franco, 12 sont membres de l’Opus Dei. Le tournant politique de l’Œuvre est engagé.

La troisième perversion fut théologique. D’abord, l’accent exclusif mis sur «la sanctification par le travail » favorise le culte de la réussite matérielle et le règne du capitalisme libéral. Ensuite, l’Opus Dei est tombé dans le piège de l’intégrisme. Le théologien Urs von Balthasar -un des maîtres à penser de Jean Paul II qui ne saurait être soupçonné de progressisme- a décrit l’Opus Dei comme « la plus forte concentration intégriste dans l’Église». « L’intégrisme, écrit-il, s’efforce pour commencer d’assurer le pouvoir politique et social de l’Église, en recourant à tous les moyens visibles et cachés, publics et secrets. »

Dans les années 70, alors qu’Escriva vitupérait l’Église en décomposition, ses amis mettaient en place le réseau financier qui allait permettre à l’Œuvre de jongler avec des millions de dollars. La plus importante de ces institutions est la fondation Limmat, créée à Zurich en 1972, liée à des banques ou fondations en Espagne (la Fundacion General Mediterranea), en Allemagne (la Fondation Rhin-Danube ou encore l’Institut Lidenthal) et en Amérique latine (la Fundacion General Latinoamericana au Venezuela).

En 1994 , soit le 6 avril , débute au Rwanda, un génocide qui conduit en 100 jours à l’extermination brutale de 800 000 personnes au minimum, l’ensemble d’entre elles appartenant essentiellement à l’ethnie Tutsi. Un massacre horrible qui eut lieu dans l’indifférence quasi totale de pratiquement tous les responsables de la communauté internationale.

Il y a beaucoup d’indices qui amènent à penser que Mr. Léon Mugesera, la personne qui prononça le 22 novembre 1992 un discours considéré comme le discours ‘ambassadeur’ de la pensée génocidaire au Rwanda - était membre de l’Opus Dei. C’est ce même Léon Musugera qui introduisit en 1977-1978 les groupes de prières au sein de l’université de Butare au Rwanda.

L’Eglise et la politique occidentale chrétienne sont toutes deux complices dans le génocide perpétré au Rwanda, toutes deux ont clairement préparé ce massacre en incitant à la haine envers les Tutsis considérés dans leur littérature divisionniste comme des ‘non-chrétiens’, comme des ‘communistes’, comme des ‘anti-blancs’, des ‘intelligents rusés’ refusant d’être corvéables à merci, alors que le Hutu était le ‘bon chrétien’, ‘ami du blanc’, ‘petit nègre simple’, ’serf, ‘indigène’, ‘docile’ et ‘travailleur’.

Le père Johan Pristill, un ancien professeur allemand de dogmatique du Grand Séminaire de Nyakibanda au Rwanda, va traduire le ‘Mein Kamf’ de Hitler en kinyarwanda, non seulement pour le diffuser sur les ondes de sa radio, mais aussi à l’attention des cadres extrémistes hutus co-architectes du génocide, transformant au passage, l’œuvre maîtresse d’Hitler pour qu’elle ne vise plus le ‘juif, mais le ‘Tutsi’ cette fois.

Un piège qui a fonctionné plusieurs fois consistait à appeler les Tutsis à venir se réfugier et prier dans les églises et un coup rendu sur place, ils y furent entassés… puis livrés à leurs génocidaires, comme ce fut le cas en l’église Saint-Pierre de Kibuye où 4 000 Tutsis qui pensaient avoir trouvé là un refuge, ont été tués sauvagement, ou aussi en l’église de Nyange où ils étaient 2 000 à se penser en sécurité et y furent tous massacrés, et ce fut encore le cas en la cathédrale de Nyundo

L’extension de l’Oeuvre est aujourd’hui plus qu’inquiétante.

Une série de scandales financiers  touchant des membres de l’Opus a révélé au grand public ses activités. Car derrière la fiction d’une association purement spirituelle, « famille pauvre, riche seulement de ses enfants », gravite une nébuleuse de sociétés, de banques et de fondations, dirigées anonymement par des membres de l’Opus.

Mgr. Escriva de Balaguer fut le directeur de conscience, et de Franco, et de Pinochet, ces deux dictateurs catholiques sanguinaires, ce qui n’a pas empêché le Pape Jean-Paul II de le canoniser le 6 octobre 2002 -ce qui provoqua une vague d’indignation dans le monde catholique-.

Aujourd’hui l’Opus Dei tente de s’infiltrer dans les mouvements politiques de droite et certains groupes financiers du monde occidentale.

Réalités du monde d’aujourd’hui

Rome

Le cardinal Wojtyla était le candidat de l’Opus à la papauté. C’est le cardinal König, archevêque de Vienne et proche de l’Œuvre, qui a joué un rôle déterminant dans son élection. Outre le changement de statut et la béatification d’Escriva - deux décisions qui ont soulevé une vague de critiques à travers le monde -, le pape s’est entouré de membres de l’Opus Dei. Parmi ses proches collaborateurs, on peut citer ses quatre chapelains; Joachim Pacheco, Klaus Becker, Fernando Ocariz et Felipe Rodriguez. Son porte-parole laïque, numéraire de l’Opus, M. Joaquin Navarro Valls, et le cardinal Martinez Somalo, ancien substitut proche de l’Opus Dei. M. Alberto Michelini, député national de l’ex-Démocratie chrétienne et membre de l’Opus, est conseiller du Vatican pour les questions de télévision. M. Gianmario Rovero, lui aussi membre, est conseiller financier.

Espagne

Si l’Œuvre a dû rester dans l’ombre sur le plan politique depuis l’arrivée au pouvoir des socialistes, elle attend son heure. Avec le retour prochain, plus que probable, de la droite du Parti popular de José Maria Aznar, un ami de l’Opus, celui-ci aura quatre ou cinq ministres, dont les députés Juan Trillo, Loyola de Palacio et Isabel Tocino. En outre, l’armée est commandée par plusieurs numéraires.

Le roi Juan Carlos de Bourbon fut élevé par des prêtres de l’Œuvre, tandis que le secrétaire de sa femme, Sofia, appartenait au mouvement.

Mais la nomination de Mgr Fernando Saenz Lacalle comme archevêque de San Salvador a choqué encore davantage, puisque c’est l’ancien siège du martyr Mgr Oscar Romero, assassiné par l’extrême droite, alors que le nouvel évêque -un Espagnol de surcroît-, appartient non seulement à l’Opus, mais était l’évêque des armées…

États-Unis

Bien que l’Opus ait trouvé plus de résistance dans les pays non latins, surtout anglo-saxons, il s’implante progressivement aux États-Unis où l’on compte plus de 3 000 membres répartis dans soixante-quatre centres, la plupart situés près des campus universitaires. Plusieurs aumôniers universitaires se sont plaints des « méthodes clandestines » utilisées par le mouvement, ainsi que de son « comportement sectaire »

En Grande-Bretagne

L’Opus maintient un profil bas depuis les révélations, en 1981, de M. John Roche, ancien directeur du mouvement, aujourd’hui professeur à Oxford qui publia dans «The Times», un sévère réquisitoire contre l’Opus, documents secrets à l’appui. Qualifiant l’Œuvre d’« Église dans l’Église », et de « psychologiquement dangereuse pour ses propres membres », il cite des articles de Cronica proclamant que « l’Église catholique s’est écartée de son chemin originel, et que le devoir de l’Opus Dei est de s’étendre dans le monde par tous les moyens. Il n’existe pas d’autre voie de salut »!

Belgique

L’Opus a tenté d’investir dans plusieurs instituts tels que , l’Institut Robert-Schuman et l’Université catholique de Louvain. Le premier est une école de journalisme fondée par l’homme d’affaires néerlandais, Piet Derksen, proche de l’extrême droite catholique, pour fournir des « journalistes catholiques sûrs » à l’Europe de l’Est et au tiers-monde. Parmi les professeurs, on retrouve l’opusien Andres Garrigo, directeur de Europe Today.

A Bruxelles, l’Opus agit clandestinement, comme à son habitude. Exemple: le bulletin hebdomadaire Europe Today, en espagnol, français et anglais, envoyé depuis Bruxelles dans le tiers-monde, et notamment en Amérique latine, où il est distribué gratuitement. Le journal se présentant comme « une agence de presse internationale, spécialisée dans la santé, les problèmes de société et l’éducation », défend les positions les plus réactionnaires de la droite catholique. Le numéro 124, du 2 août 1994, par exemple, titre à la une : « Les méthodes naturelles du contrôle des naissances sont efficaces à 99 % » tandis que les méthodes « artificielles » ne sont sûres qu’à 50 %. Le label Opus Dei n’apparaît nulle part sur cette publication, qui reçoit une subvention de la Commission de Bruxelles. Or le rédacteur en chef appartient à l’Opus tout comme d’autres journalistes accrédités à la Commission.

A Louvain, en revanche, la bataille menée par l’Opus fut perdue grâce à la ténacité du vice-recteur, le Père Gabriel Ringlet. Il a refusé de renouveler le bail de deux résidences pour étudiants ouvertes sur le campus par l’Opus, en interdisant à celui-ci de distribuer sa littérature aux étudiants aussi longtemps qu’il triche sur son identité. Cette décision a été prise à l’unanimité par le conseil d’administration de l’université. « L’Opus ne vise que l’élite de la société, explique le Père Ringlet, ce qui est inacceptable pour notre université. Je ne peux pas voir ma foi là-dedans. La quête de la perfection a quelque chose de très orgueilleux et de malsain. Je ne peux accepter une religion qui lave plus blanc que blanc… la couleur des sépulcres ! Car, au bout du chemin, on trouve toujours l’exclusion, le racisme. En ces temps de montée de l’extrême droite, on ne se prémunit peut-être pas assez contre les dictatures spirituelles. »

France

Il existe de nombreux centres et associations qui lui sont liés dont une trentaine, à Paris, Lyon, Marseille, Aix-en-Provence, Toulouse, Grenoble et Strasbourg, une école technique hôtelière, ainsi qu’un centre international de rencontres au Château de Couvrelles, une maison d’édition (Editions du Laurier) et un dédale de sociétés anonymes qui servent d’écrans aux activités de l’Œuvre (Saidec, Socofina, Acut, Sofico, Trifep…).En tout environs 1500 adeptes sont connu en France en voici quelques uns d’entre eux.

On retrouve des proches de la secte jusque dans le gouvernement de la France d’Alain Juppé de L’Union pour un mouvement populaire (UMP) (mouvement politique de droite aujourd’hui diriger par Nicolas Sarkozy) instauré par Jacques Chirac tel que Colette Codaccioni, (ex-ministre de la solidarité entre les générations, mère de cinq enfants et ancienne sage-femme, se définit comme « chrétienne et pour l’éducation à la vie »), Mme Elisabeth Dufourcq (ex-secrétaire d’État à la recherche, est l’auteur d’une thèse sur les congrégations religieuses féminines, dont elle a tiré un livre intitulé Les Aventurières de Dieu), Mme Anne-Marie Idrac,( secrétaire d’État aux transports, la fille de l’un des pères fondateurs du Mouvement républicain populaire (MRP), parti catholique, et militante elle-même de leur héritier : le Centre des démocrates sociaux (CDS )), et Mme Françoise de Veyrinas du CDS, (secrétaire d’État aux quartiers en difficulté, est issue d’une famille toulousaine catholique militante).

On peut s’interroger sur l’entrée au gouvernement et dans les cabinets de deux personnes « proches » sinon membres de l’Opus Dei : M. Hervé Gaymard, (secrétaire d’État aux finances), et son épouse, Mme Clara Lejeune-Gaymard, (directeur de cabinet de Mme Colette Codaccioni, fille du professeur Jérôme Lejeune (décédé en 1994), fondateur du mouvement anti-avortement «Laissez-les vivre», nommé par Jean Paul II au Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Opus Dei.).

Un autre gendre du professeur Lejeune, le philosophe Jean-Marie Meyer, ne cache pas son appartenance à l’Œuvre. Il est également membre du Conseil pontifical de la famille. Selon la revue catholique Golias, « la fille et le gendre du professeur Lejeune sont à l’Opus Dei », et l’affirmation est reprise par la revue Maintenant : « Jacques Chirac a placé l’opusien Hervé Gaymard [député de la Savoie] dans son équipe de campagne présidentielle. ».

Nombreux sont ceux qui sont donnés comme membres ou sympathisants. M. Raymond Barre a témoigné au procès de béatification d’Escriva de Balaguer, attestant les « signes de sainteté » du fondateur de l’Œuvre. Dans l’entourage de M. Philippe de Villiers, on désigne Mme Christine Boutin, secrétaire national du CDS et député des Yvelines, le prince Michel Poniatowski, ancien ministre de l’intérieur, et Mme Françoise Seillier, coordinatrice des très réactionnaires associations familiales européennes.

Dans le monde des affaires, on cite les noms de ceux qui ont donné des conférences au Centre Garnelles de l’Opus, à Paris : M. Claude Bébéar, le patron du groupe des assurances AXA, M. Michel Albert, patron des assurances AGF, M. Didier Pineau-Valencienne, PDG du groupe Schneider et M. Louis Schweitzer, patron de Renault.

Autriche

Otto de Habsbourg en fit la propagande, alors que l’archiduc Lorenz d’Autriche en serait membre.

En Europe, le cas le plus contesté fut l’imposition de l’opusien Klaus Küng à Feldkirch, en Autriche.

Au Canada

La secte opère maintenant dans plusieurs domaines et est en pleine expansion. Le Devoir du 5 mai rapportait que l’Opus Dei lancera «un grand chantier pour s’installer dans une magnifique tour de Toronto. Le gratte-ciel de 16 étages, occupé aux trois quarts par des appartements hyperluxueux, .»

Au Québec

Le candidat Libéral a Trois-Rivières de 2004, Jean-Éric Gindon avocat de la région et membre de l’Opus Dei, réfute les accusations selon lesquelles l’Oeuvre tenterait de s’infiltrer dans la politique du pays.

Les noms de personnalités québécoises, comme l’ancien chef du Parti libéral du Québec, Claude Ryan, ont été associés à l’Opus Dei, lorsqu’il occupait des fonctions ministérielles stratégiques comme l’Éducation.

Scène Internationale

Le président du Comité international olympique, M. Juan Antonio Samaranch-Torello, ancien ministre de Franco, en fait également partie.

Mais la nouvelle stratégie de l’Œuvre est d’infiltrer les organisations internationales, comme les Nations unies, l’Unesco ou l’OCDE. Le Parlement européen à Strasbourg et la Commission à Bruxelles sont ses lieux de prédilection, et l’ex-président de la Commission, M. Jacques Santer, un ami. Des parlementaires européens, comme M. Ignacio Salafranca du Parti populaire espagnol, sont membres de l’Opus, tout comme le Portugais Fernando Perreau de Pininck, membre du cabinet du très libéral britannique Leon Brittan.

Différentes sources disent que c’est, entre autres, l’Opus Dei qui pousse de nos jours à une guerre de civilisations contre l’Islam.

Critiques et documentations

Véronique Duborgel, enseignante et surnuméraire de l’Opus Dei, a écrit un livre à propos de ses 13 années dans la secte intitulé ”Dans l’enfer de l’Opus Dei.” Dans son livre, elle décrit l’aliénation et l’isolement psychologique similaire à ceux utilisés par les sectes pour ensuite entrer dans la vie privé des gens et les déposséder de leurs ressources financières. Elle était avisée de ne pas dire aux membres de sa famille et à ses amis qu’elle faisait partie de l’Opus Dei.

Après l’édition en 1998 du livre “Les secrets de l’Opus Dei” et en 2001 “Opus Dei, les chemins de la gloire” ; Christian Terras (Directeur de la revue Golias) publie une nouvelle mise à jour (enrichie des enquêtes, menées depuis plus de trois ans, sur notamment l’affaire des paradis fiscaux de l’Eglise, et la véritable histoire de la Banco Ambrosiano) des deux précédentes éditions, aujourd’hui épuisées.
Dans ce livre, l’auteur présente des documents confidentiels qui éclairent d’un jour nouveau le fonctionnement de ce bataillon de choc, prélature personnelle du pape Jean-Paul Il. L’auteur dévoile en outre l’existence de puissants réseaux politiques, économiques et financiers, de Paris à Tokyo, de Zurich à Manille et de Londres à Panama. Grâce à ses oeuvres collectives et à diverses fondations lui servant de paravent, la “Sainte Mafia” parvient à infiltrer, entre autres, plusieurs organisations internationales.
Parallèlement, preuves à l’appui, Christian Terras décrit l’irrésistible ascension de l’Opus Dei dans l’Eglise et au Vatican en particulier où elle occupe désormais de nombreux postes clés.

Sur internet la critique se fait très dure sur au sujet de l’Opus Dei beaucoup de monde sur les blogues disent avoir des frissons dans le dos a chaque fois qu’ils entendent parler de l’Oeuvre , et ce avec raison. Le monde diplomatique a quelques écrits sur le sujets qui en disent long. Un site états-uniens odan.org rapporte la plupart de leurs activités actuels . Je vous conseille fortement si le sujet vous intéresse de faire vos propres recherches un sujet qui n’en fini pas de grandir à chaque jour.

  1. Aappareil ecclésiastique préconciliaire.

    Un concil est une assemblée d’évêques qui établit les règles de la foi (concile œcuménique) et de discipline commune (concile œcuménique et conciles particuliers). Une des formes de leurs décisions est le canon ou loi. Le terme ecclésiastique fait référence à la l’église et au membres du clergé.

  2. Manichéisme

    Religion de Mani fondée principalement sur l’antagonisme du bien et du mal.

  3. Laïque

    Qui est indépendant des organisations religieuses, qui n’est ni ecclésiastique ni religieux.

  4. Droit canon

    Le droit canonique ou droit canon (jus canonicum en latin), est l’ensemble des lois et des règlements adoptés ou acceptés par les autorités catholiques pour le gouvernement de l’Église’ et de ses fidèles.

  5. Antonio de Oliveira Salazar

    Né le28avril1889et décédé le 27juillet1970, il était un économiste, homme politique et dictateurportugais. Président du Conseil de 1932à 1968, il dirigea pendant 36 ans un régime autoritaire conservateur et nationalistefondé sur la doctrinede l’EstadoNovo

Sources

http://www.corusnouvelles.com/nouvelle-nicole_charbonneau_baron_membre-1157763-3.html#

http://fr.wikipedia.org/wiki/Opus_Dei

http://www.monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804

http://www.odan.org/

http://lmsi.net/spip.php?article57#nb5

http://www.autreversion.info/L%27Eglise%20et%20le%20g%E9nocide%20au%20Rwanda%20%20plus%20que%20complice.htm

http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2008/09/09/vous-avez-dit-171-opus-dei-187.aspx

http://forums.france2.fr/france2/europe1/opus-danger-europe-sujet_16530_2.htm

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/opus-dei-monde-2007.shtml

http://golias-editions.fr/

http://home.netcom.com/~mjr40/od/list.html