"A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre." (extrait de la quatrième de couverture)
Ce roman, écrit par l'auteur des Déferlantes (qui est toujours dans ma PAL), est "presque" un coup de coeur de lecture pour moi !! Il m'a manqué quelques petites choses ici et là, des émotions plus fortes, des concrétisations peut-être...mais ne vous laissez pas influencer car je parie que vous serez séduits !! J'ai aimé l'ambiance d'une Venise en hiver, et cette pension brinquebalante, en huis clos, qui serre en son sein des personnages hauts en couleur et denses (j'y ai retrouvé quelques éléments de "Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda...). J'ai aimé ce libraire vers lequel notre héroïne se sent attirée, séduite par son sourire, ses silences et sa voix... Oui, j'ai aimé ce livre... Il m'a laissé une sensation de douceur bien agréable !
Un extrait...
"Toujours, des hommes et des femmes se sont rencontrés à Venise. Toujours, des hommes et des femmes se sont aimés. Ont bravé le vent.
Je vous regarde.
Je ne vous connais pas. Je vous rencontre.
- Vous rougissez.
Je détourne la tête.
Vous souriez.
C'est à cause de ça.
Votre sourire. Et votre voix. J'ai aimé votre voix comme on aime un corps.
On regarde ailleurs. L'eau découvre les marches, le bois pourissant des pieux.
Avec les lumières, on voit à l'intérieur des palais. Les lustres éclairés.
- Les vénitiens sont là. Ils seront là jusqu'à la fin.
Vous aussi vous êtes là, je dis, mais pas suffisamment fort. Vous n'entendez pas."
ISBN : 2 7427 5573 X - 8.20 € - janvier 2006
Un grand merci "à qui me l'a conseillé" !!
Une lecture enthousiaste chez Gambadou.