Les espaces intermédiaires
comme projet d'urbanité
Rapport effectué pour la DPSA (Grand Lyon) dans le cadre d'un mémoire de stage de Master-Thomas Faillebin-30/06/2007
De l’urbanité il est
aujourd’hui question comme d’une nécessité : la ville privée d’urbanité
est celle qui a perdu tout rapport avec ses habitants. Si l’urbanité
est au cœur de nos politiques publiques, un projet d’urbanité n’est pas
aisé à définir et à mettre en oeuvre. L’enjeu de ce dossier est de
réunir deux champs souvent dissociés : la production des logements d’un
côté, la réflexion sur l’urbanité de l’autre. Confronter ce désir
collectif d’urbanité à l’architecture de l’habitation ouvre à un projet
d’urbanité fécond.
Historiquement supports de nombreuses utopies,
les espaces tendus entre la rue et le logement, sont aujourd’hui
porteurs d’un triple projet d’urbanité : lieux de confort et de qualité
de vie urbaine, condensateurs sociaux et lieux d’expérimentation du
vivre-ensemble.
Hier encore sans intérêt, les espaces intermédiaires
du logement sont aujourd’hui le théâtre d’une guerre qui oppose les
décideurs et les gestionnaires face aux concepteurs et aux chercheurs.
Ces lieux d’urbanité sont plus que jamais en péril : rentabilisation du
moindre m², minimisation de tous les coûts collectifs, logiques
sécuritaires, préférence pour l’esthétique sur la valeur d’usage (des
jardins pour les yeux non pour les pieds).
Bien avant d’être une
question architecturale, promouvoir des espaces intermédiaires de
qualité pour l’habitant, est un choix politique : c'est le choix d’un
urbanisme soucieux des modes de vie et des aspirations, c'est un
engagement pour un développement urbain durable. Espaces_intermédiaires.pdf
Photo Atelier Catherine Furet Aménagement de l'îlot 141 avenue de Clichy Paris 17