Vendredi 26 septembre 2008, vol JAT, pour Belgrade, capitale de la république de Serbie, ex Yougoslavie. Embarquement par car, une bonne heure de retard. À l’arrivée, une Peugeot 807 de l’Aleksandar Palas m’attend et m’y conduit, sous la pluie.
Je me retrouve dans la suite A4, au deuxième étage d’un très bel immeuble restauré. Une grande salle de douche (hélas, douche gadjet, multifonctions, j’aurais préféré une vraie baignoire), un séjour avec deux fauteuils en cuir et un écran plat. Dans la chambre, un lit double confortable, avec hélas une tête et un bas de lit, pas pratiques quand on fait plus d’un mètre quatre-vingts, puisqu’il faut dormir en biais.
Je retrouve rapidement J et J, avec qui nous marchons jusqu’à un café russe (sur la grande rue piétonne). Où nous grignoterons et/ou nous rafraichirons. Énorme yaourt liquide aux fruits rouges pour quelques centaines de dinars (5-6€). La population locale, tant masculine que féminine, est surprenante.
Nous commencerons la soirée au Que Pasa, le bar de l’hôtel, le temps que tout le monde (venus d’Amérique, d’Europe de l’Ouest ou de la région) se retrouve, autour d’une bière locae ou d’alcools plus costauds.
Nous dinerons à 10 au Tribeca. Restaurant-bar branché (Kralja Petra 20, Belgrade, Serbie, Tél. : 011/3285-656) à la déco très occidentale et à la cuisine serbo-mondiale. Nous commencerons par un assortiment de charcuterie et de fromages (très correct). J’enchaine sur du veau fourré aux épinards et au fromage et enrobé de lard (environ 12€). C’est copieux, pas forcément très fin, mais ça se mange bien quand même. D’autres testeront des risottos, de la volaille ou simplement des steaks! Ah, ces occidentaux en voyage dans les pays d’Europe de l’est. Je parviens à commander du vin local, puis Italien (une vingtaine d’euros la bouteille).
Pour finir, un cheesecake (~5€), qui aurait été excellent s’il n’avait pas été recouvert d’une épaisse couche de confiture/gelée aux cerises. Divers alcools (rakis locaux, mais aussi vodka et whiskies) ont accompagné ce repas. Certains ont fini avec des havanes. À l’arrivée, pas loin d’une soixantaine d’euros par personne, tout de même! Nous étions au rez-de-chaussée, mais le premier étage paraissait plus funky.
Nous passerons ensuite au Baltazar,où nous descendrons quelques bouteilles de Finlandia+Red Bull. Déco très contemporaine, là encore. C’est en sous-sol, mais c’est bien aéré. C’est assez grand. À l’entrée, les physio ont des têtes de tueurs, mais ils ne sont pas plus méchants que d’autres. Nous n’avons surement pas donné l’exemple en entrant à 10 mâles (en même temps, c’était un enterrement de vie de garçon), mais il y avait, hélas, une pénurie de jeunes femmes. En tout cas dans le coin où nous avions été installés. Le groupe s’est défait peu à peu, jusqu’à ce que les derniers partent autour de 3h, pour respirer un peu d’air frais, dessaouler et manger un petit truc.
Nous nous sommes donc dirigés vers la place de la République où nous avons partagé une pizza (4-5€) à 3-4, dans une espèce de fast food vendant des pizzas mais aussi des Palacinques (?), sorte de galette locale. Après une dernière tentative pour trouver le Moulin Rouge local, tout le monde est allé se coucher.
Samedi : petit déjeuner à l’hôtel (english breakfast, mouais, bof) dans une salle en sous-sol, avec P. 10€ pour ce petit déjeuner (alors qu’il me semble que cela devait être un buffet), c’est un très mauvais rapport qualité/prix. J émergeant peu après, nous lui proposons d’aller manger ailleurs. Petite marche jusqu’au même café russe. Le cadre est autrement plus sympathique que la cave de l’hôtel, c’est animé et ça a l’air meilleur! Promenade à Kalemegdan, une ancienne forteresse à l’emplacement stratégique (elle surplombe la région et surtout l’endroit où la Sava se jette dans le Danube), transformée en parc. Puis J et P se préparent pour leurs massages respectifs. Je profite de la solitude pour visiter un peu la ville, je marche jusqu’au temple de Saint Sava. Si l’extérieur a l’air terminé, l’intérieur est encore en travaux. C’est la plus grande église orthodoxe (capacité> 10.000 personnes). Retour à l’hôtel pour une sieste.
Vers 18h45, direction le Sesir Moj (Skadarska 21), un restaurant traditionnel serbe. Déco “typique” et bonne ambiance. Dans l’assiette, ce n’est pas aux goûts de tout le monde, mais c’est copieux! Une boule de lait caillé, du fromage, du jambon, des roulés, un canapé, un oeuf dur amélioré…
On continue sur des grillades : saucisses, fricadelle, veau, volaille, nature ou farcisau fromage… Vzec un peu de légumes, pour atténuer les effets cancérigènes…
En plus de l’orchestre local (cordes), nous aurons droit à un orchestre gitan (grosse caisse+cuivres).
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Ces saligauds, pour se faire payer, viennent jouer directement dans vos oreilles et ne vous lâchent qui si vous leur lâchez un billet (1.000 dinars, soit près de 13€!). Sinon, il y a ma méthode, qui consiste à les ignorer, ou à donner 50 dinars à l’un d’eux après plus de 3 minutes de “concert privé”, ses amis ne viendront plus perdre leur temps avec un aussi mauvais client… Les desserts, variés, furent assez lourds. Deux variantes de gâteaux à la noix et au sirop, un pseudo bakhlva trop sec. Seul l’apfel strudel (à la canelle) était bon!
Après ça, à 6, nous tenterons d’entrer au Stefan Brown, un bar club plutôt prisé, où, malgré nos arguments, nous ne pourrons pas compenser notre manque de réservation. Nous aurons au moins profité d’un petit tour en taxi pour voir Belgrade by night. Nous prendrons quelques verres à l’Insomnia, valeur sure de la Silicon Valley. Et puis dodo.
Dimanche : réveil, petit déjeuner rapide au sous-sol avec J, S et P. Rasage, douche, tranquillement, pour être prêt vers midi. La classe S avec chauffeur nous attend, nous allons récupérer la famille du marié, puis direction la maison des grands-parents de la mariée. Il ne faut pas arriver trop tôt, donc nous avons le temps de faire une halte dans un café au bord du Danube. Dommage, on ne peut pas s’installer dehors. On se prend un remontant : alcools pour les uns, soupe de poissons pour les autres.
Vers 13h30, nous remontons en voiture, direction la famille de la mariée. Alors que les frères du mariés négocient le prix de la mariée avec ses cousins, les autres se rafraichissent et grignotent un peu. Photos, musique… Puis le cortège décolle, direction Belgrade et l’église Saint Michel. La cérémonie orthodoxe, en anglais et serbe, fut efficace et rapide. Le côté chanté et les chœurs renforcent le côté solennel. C’est plutôt émouvant. À la sortie, gitans (musiciens et enfants mendiants) nous attendaient… Les locaux s’échappent en voiture, alors que les occidentaux marchent jusqu’au lieu de la réception, donnée à la Kalemegdanska Terasa.
Alors que la majorité des invités commence à boire et grignoter, mariés et témoins participent à la séance photo. Les mariés feront leur apparition vers 18h, en dansant sur du Sinatra intérprété par l’orchestre local, au répertoire un peu trop à l’ancienne à mon goût, mais pas mal du tout. Apéro et petits canapés, avant l’ouverture du buffet salé. La table des mariés, ce n’est pas le plus confortable. Entre les photos, et autres obligations, on n’a pas trop de temps assis. Il faut donc manger rapidement. Salades+grillades, histoire de se caler l’estomac, pour pouvoir résister aux shots, mais pas trop, parce qu’il faut danser!
À 20h, tout le monde était déjà bien fait… L’alternance de “hits” serbes et de oldies anglophones a bien fonctionner. L’ambiance était excellente, même si danser pendant plusieurs heures fatigue un peu.
Certains ont eu la mauvaise idée de tester les shots d’alcools locaux en rafale. Cela leur a été fatal, puisque certains se sont retrouvés aux urgences (4g d’alcool/litre de sang!) et ont reçu une perfusion nettoyante (eau+glucose) pour les requinquer. La fin de soirée a du coup été bâclée et écourtée, dommage…
Le lendemain, réveil vers 10h, navette vers l’aéroport avec, entre autres, un des perfusés de la veille, encore livide, mais vivant!
Retour à Paris…