Marché libre

Tous les théoriciens du marché répètent à satiété que le marché est inséparable d’une bonne information d’un consommateur qui s’approche alors d’une rationalité indispensable au bon fonctionnement de l’ensemble, que c’est là une des conditions évitant des distorsions qui se payent très cher un jour ou l’autre.

Un petit article du Canard Enchaîné du 1/10/08 nous apprend pourtant que la Commission Européenne a pondu un projet de directive qui prévoit que les étiquettes décrivant caractéristiques des produits alimentaires aient: “1) des caractères d’une taille minimale de 3 mm; 2) des infos nutritionnelles compréhensibles par tous; 3) la mention des pays d’origine, y compris pour les ingrédients principaux dans les plats transformés, afin que les consommateurs soient informés que ses rillettes du Mans sont en fait fabriquées avec du cochon danois ou son cassoulet avec du porc chinois”.  Tant qu’il ne s’agit que de ces produits-là, ça passe, mais imaginez du poulet vietnamien (avec l’endémie de grippe aviaire) ou de lait chinois(à la mélanine)…

Donc, à priori, rien que de bons libéraux puissent théoriquement approuver… Et bien, figurez-vous que “Lors du dernier Conseil des 27 ministres européens de l’Agriculture à Bruxelles, tous ont voté contre. Il faut dire qu’entre-temps les industriels de l’agroalimentaire se sont démenés pour couler la directive”.

Que voulez-vous, le libéralisme n’est soluble que dans l’argent…

Dans le même numéro, un article nous apprend qu’avec le passage obligé des radios au numérique (afin de libérer les bandes FM pour les opérateurs de téléphonie mobile), la plupart de ce qui reste de radios authentiquement associatives vont disparaître car ce passage leur coûtera, chaque année, 17 000 €.

TGV à Nice: “… faute de consensus sur le tracé et le co-financement par les collectivités territoriales, le dossier risque fort de ne pas voir le jour dans un avenir prévisible. Les 2000 km de lignes à grande vitesse prévus par le Grenelle de l’environnement d’ici 2020 se feront ainsi partout, sauf en Paca”. LibéMarseille. La droite niçoise avait déjà fait capoter le projet au milieu des années 80. C’est la droite PACA cette fois qui va faire échouer le projet vital pour notre ville ?