J'étais, ce soir, à une compétition sportive. Ceux qui me connaissent en seront surpris : je n'ai que très peu de goût pour ce genre de manifestation, même si je peux dire que celle-ci était de bonne qualité.
En fait, j'y accompagnais Micheline Prahecq, invitée à cette manifestation pour représenter le président de la Région Centre. J'accompagnais la conseillère régionale pour prendre des photos, comme cela m'arrive de temps en temps.
Alors que la distribution des médailles et des trophées allait commencer, et que je photographiais Micheline Prahecq avec Alain Calmat - ancien ministre et ancien champion du monde -, un élu de la République se tourna vers moi. Voici notre conversation :
- L'élu : "Je vous préviens, il n'est pas question que vous preniez mes enfants en photo".
- CDG :"Bien évidemment, je suis là pour prendre en photo Mme Prahecq".
- L'élu :"Oui, mais je vous préviens".
- CDG :"Monsieur, vous êtes d'accord que je n'ai jamais fait ce genre de choses ?"
- L'élu :"Je vous préviens".
- CDG :"Monsieur, vous êtes d'accord ?"
- L'élu :"Je suis... à moitié d'accord".
Il est inutile de décrire le ton de l'élu de la République.
Je suis à la fois en colère et inquiet de ce genre de comportement. En colère et inquiet car cet élu croit que je peux m'en prendre à ses enfants ! C'est soit un épisode paranoïaque, soit une accusation grave. En tout cas, je ne tolérerai pas ce genre d'agression, devant plusieurs témoins, une seconde fois.
A la fin de la cérémonie, cet élu de la République s'est éclipsé. Avant la Marseillaise, écoutée dans un silence très respectueux. Mais sans cet élu. Tant pis pour lui.