Tout le monde n'est pas aussi doué que Florent Montillot pour prendre la parole en public : il maitrise à la fois l'argumentation, la construction du discours, la montée en puissance, et surtout, la clarté. C'est une de ses grandes forces : Florent Montillot est clair, limpide, simple, à defaut d'être calme.
Alors évidemment, quand Florent Montillot bafouille, ça surprend tout le monde. Je ne l'ai vu, personnellement, bafouillé que lors de deux conseils municipaux : la 1ère fois, c'était le 24 novembre 2006, et la seconde, lors du dernier conseil, le 26 septembre 2008.
En 2006, j'en avais profité pour proposer un exercice de diction à l'élu orléanais, car ses collégues avaient ricané méchamment parce qu'il n'arrivait pas à prononcer CASAMIQUELA et GHBABRA, les noms de deux conseillers municipaux de gauche.
Mon exercice avait dû fonctionner, mais au bout de deux ans, il faut que je recommence.
En effet, à deux reprises lors du dernier conseil municipal, le maire-adjoint à la tranquilité n'a pas pu prononcer le nom de Mme LEVELEUX-TEXEIRA, conseillère municipale d'opposition, qui s'est vue appeler Mme LETEXEU, puis TEXEULEU-VE... mais heureusement, l'adjoint a précisé qu'il n'en voulait pas à l'élue de l'opposition.
Vous pouvez voir ça, à la 43ème minute du Conseil, maintenant, et très heureusement, diffusé sur le site de la ville.
Re-belote deux minutes plus tard, pour Mme TEXEULEU-VE... qui a été rassurée par l'adjoint précisant, dans un grand éclat de rire, que " là, c'était volontaire". Heureusement que les élus ont de l'humour !
Mais je suis embêté, je n'ai pas trouvé d'exercice très approprié, hormis répéter, répéter, répéter...
Normalement, c'est efficace, et ça dure au moins deux ans.
Inutile de préciser, en ces époques de judiciarisation des relations politiques qu'il n'y a pas d'insinuation dans cet article. D'autant que, pour être tout à fait juste, le maire-adjoint a prononcé sans aucune faute le nom d'un élu communiste, Monsieur Lebrun. C'est donc juste un constat, certes répétitif, mais un simple constat. "Honni soit qui mal y pense", comme disait tante Lisbeth.