Sommaire.
La Russie se réveille.
Notre rempart, un modèle ?
Un autre bloc. Pour l'équilibre.
Les néocons : De dangereux idéologues,
instigateurs des pires politiques américaines.
Il devient urgent de changer de pion...
Et de découvrir la nouvelle Russie.
C'est aussi l'objet de cette parution.
La guerre pour l'Arctique ?
Le 11/9 russse.
Mes amis,
L'humanité est aujourd'hui menacée par un grave péril, une sorte de cancer qui est en train de gangréner de nombreux états, notamment européens. L'Europe ne mérite même plus son nom; elle n'a rien à voir avec la vision des Pères fondateurs. Elle n'est plus qu'une tête de pont, sur le continent, d'une Amérique complètement folle, dont la désintégration est proportionnelle aux ambitions hégémoniques. Je n'hésite pas à le dire, l'Europe des Sarkozy et des Barroso n'est plus qu'un relais servile des projets impérialistes américains, le supplétif de leurs ambitions, et cela jusqu'à la lisière de la Russie acculée à se protéger.
Or, le visage de l'Amérique est devenu hideux. Car il est modelé par une nouvelle idéologie, un courant qui souhaite voir les Etats-Unis dominer le monde, asseoir un nouvel ordre international, imposer sa suprématie commerciale et militaire comme sa civilisation à l'ensemble de la planète, décider seul de ce qui est bon pour l'humanité, même au prix de guerres préventives, nucléaires, permanentes, contre tous ceux qui oseraient s'élever contre cette hégémonie orgueilleuse, totalitaire et prédatrice.
Ce courant, c'est celui des néo-conservateurs. Il est raciste - car il repose sur la suprématie de la race blanche judéo-chrétienne -, et même eugéniste (doivent être éliminés sans pitié ceux qui ne correspondent pas à ce schéma, ou les plus faibles), ultra-libéral, haineux notamment envers les islamistes, guerrier, partisan du fameux "choc de civilisations" contre le monde arabo-musulman, d'abord, puis eurasiatique, russe et chinois, ensuite, et surtout il est obsédé par l'émergence d'une puissance rivale. Et là, nous touchons au coeur d'un conflit qui peut menacer l' Europe, dans la mesure où celle-ci, sous la houlette d'individus comme Barroso ou Sarkozy, d'ailleurs dûment formés aux USA, s'est mise au service des intérêts américains, oui, servilement, comme s'il n'y avait pas d'alternative pour elle, ni bien sûr d'autonomie possible.
C'est la nature même de l'U.E. qui est changée, en incluant les ex-républiques soviétiques et en mettant à sa tête de simples valets de la CIA.
Aujourd'hui, l'Europe libérale sacrifie ses citoyens aux multinationales. Ce faisant, elle s'aliène de plus en plus les peuples, d'ailleurs de moins en moins représentés par leurs élus. Et elle les conduit vers un affrontement direct d'abord avec le monde arabo-musulman, ensuite avec la Russie puis avec la Chine, au seul profit de l'Amérique exsangue et de la City londonienne.
Or, si les Etats-Unis sont en plein effondrement, la Russie modelée par Poutine et son nouveau dirigeant, renaît. Et même en tant que puissance capable de s'opposer aux visées américaines sur le monde ! Cette Russie-là a la sagesse d'entretenir de bons rapports avec son voisin chinois, et elle fait partie d'une organisation dont les Médias parlent peu, l'OCS, l'Organisation de la Coopération de Shangaï, une alliance militaire qui regroupe près de la moitié de la planète. De surcroît, la Russie d'aujourd'hui attire nombre de pays non-alignés, qui voient en elle une chance de résister à l'emprise américaine et à ses aventures hasardeuses, une opportunité pour l' équilibre du monde, et donc pour la paix. Mais pas seulement : La Russie de Poutine, débarrassée des oligarques prêts à brader le pays aux plus offrants, représente une espérance pour le monde. Et cela, c'est nouveau.
Dmitri Medvedev a clairement affiché la couleur. La Russie d'aujourd'hui plaide pour un monde multipolaire plus juste, plus équilibré, soucieux de dialogue, de coopération, de consensus. Est-il sincère ou opportuniste ? En tous cas, le pays fait aujourd'hui preuve de mesure, dans ses réponses aux attaques ou aux provocations américaines, et son approche est défensive, nullement agressive. Ce nouveau visage ne peut que séduire les Etats spoliés par la puissance dominante, ou menacés par elle, venant se placer, spontanément, sous le giron de la Russie redevenue forte et respectée : Des Etats de tous horizons, comme le Vénézuela, l'Iran, l'Afrique du Sud. Et plus la Russie montrera sa force tranquille, plus elle fera preuve de mesure, de sagesse, de concertation, plus les Etats, et les peuples, seront attirés par elle. Il y a là une nouvelle approche de la politique qui ne peut que séduire les déçus de l'hégémonie américaine. Et si les dirigeants européens manifestent peu d'empressement, il n'en va pas de même des peuples lassés de l'arrogance, de la cupidité, et du machiavélisme des Etats-Unis, toujours prêts à dresser les individus, et les Etats, les uns contre les autres. La Russie, par son comportement, marque des points, tandis que les uns après les autres, des pans entiers de sociétés se détachent, ou se méfient, de la malfaisante hydre américaine. Les Empires sont condamnés, tôt ou tard, à s'écrouler : La démesure se paie toujours.
Les idéologues néo-cons sont en train de perdre la partie. S'ils ne sont pas rapidement désavoués, les faits, de toutes façons, leur donneront tort. Les tyrans finissent toujours par être rejetés !
De ce fait, les Russes, paradoxalement, sont aussi une chance pour la démocratie. Car ils substituent peu à peu, par leur seule présence, un monde bi-polaire au monde uni-polaire rêvé par Washington et ses inspirateurs néo-cons. La donne est de taille. Surtout si les Européens, dans un élan de lucidité, raccrochent leurs wagons à ceux des Russes, pour commercer avec ce pays riche en ressources, pour étudier ensemble les réponses communes à apporter aux défis de notre temps, pour encourager le désarmement, et pour, au final, faire échec aux projets militaires et prédateurs des Américains sur le continent, notamment dans le Caucase, projets souvent uniquement mûs, d'ailleurs, par le désir d'affaiblir le rival potentiel.
Les Européens ont une spécificité, une image, à défendre, sous peine de disparaître, ils sont condamnés, tôt ou tard, à cesser de s'aligner sur les diktats de l'Empire en train de déchoir sur tous les plan, aussi bien financier que militaire.
Le réveil russe est la clef d'une redistribution des cartes entre les grandes puissances, la clef d'un futur monde multipolaire plus équilibré et moins prédateur, la clef, surtout, de la paix dans le monde. Nous aurions tort de faire d'elle un adversaire, alors qu'elle constitue une chance à saisir pour nous Européens. Le Général de Gaulle ne s'y était pas trompé. Et d'ailleurs, il avait le don d'anticiper les événements.
Ne nous trompons pas d'adversaires, si nous ne voulons pas revivre les horreurs passées. La Russie, aujourd'hui, est le meilleur rempart contre les aventures américaines, personnelles, hasardeuses, militaro-financières, violant les lois internationales.
Il est temps de retrouver la Sagesse. Ou de se préparer au pire !
Eva
TAGS : Europe, U.E., Russie, Poutine, D. Medvedev, Sarkozy, Eurasie, Caucase, Empire, Washington, monde bi-polaire, néocons, idéologues, Iran, Vénézuela, Afrique du Sud, OCS, Organisation de la Coopération de Shangaï, arabo-musulman, Londres, City, libéralisme, CIA, Barroso, Médias, choc de civilisations, Gl de Gaulle ...
Spécial Russie
Mieux connaître la Russie d'aujourd'hui
pour faire bloc avec elle
dans le respect de la souveraineté des Etats,
dans l'intérêt même de la paix dans le monde.
02/10/08
Pour Serguei Lavrov !
Depuis la tentative de déstabilisation du Caucase par le pantin de Washington (porté au pouvoir par une revolution Orange), tentative avortée car gérée de facon magistrale par le trio « Medvedev-Poutine-Lavrov », pas une journee ne passe sans que le troisième ne fasse des déclarations qui si l'on les lit attentivement sont de loin les plus constructives qu'un homme d'etat est proposee pour la sécurité et l'harmonie de la zone Euro-Russe, mais aussi du monde, depuis le Général de Gaulle.
Serguey Ivanovitch Lavrov (biographie ici) (..)
A la fin du mois de septembre 2008, Sergei Lavrov a mis en garde, contre la "privatisation" de la coalition antiterrorisme et affirmé que : « la coalition antiterrorisme née dans les ruines des attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, fait face maintenant à une crise, puisqu'elle manque d'arrangements collectifs ou d'égalité entre ses membres dans la décision de stratégies et de tactiques opérationnelles, dans l'analyse conjointe et aussi dans la coordination ».
« Les mécanismes conduisant à un monde unipolaire ont commencé à être utilisés, cela signifie que toutes les décisions sont à prendre dans un seul centre tandis que le reste du monde doit les suivre » a indiqué M. Lavrov.
Selon lui, la guerre irakienne déclenchée sous le prétexte infondé de la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes nucléaires a violé le droit international.
« Quels sont les prix acceptables pour autant de morts parmi les civils dans les opérations contre le terrorisme en Afghanistan? Qui décide les critères sur la proportionnalité de l'usage de la force? Pourquoi les forces internationales ne veulent pas s'engager dans la lutte contre la prolifération de la drogue qui cause des souffrances croissantes dans les pays d'Asie centrale et d'Europe ? », a demandé le ministre russe.
Quant aux derniers développements de la situation au Caucase et des relations entre la Russie et l'Occident, M. Lavrov a réaffirmé que tous les pays ont des partenaires avec lesquels ils partagent les relations amicales traditionnelles, l'histoire et la géographie. Il a qualifié de "nuisibles" les tentatives de changer artificiellement ces relations au profit de la géopolitique.
M. Lavrov a déclaré que Moscou continuerait à travailler ensemble avec tous les pays voisins,
- Les membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI).
- L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS)
- Le groupe BRIC ( Brésil, Russie, Inde et Chine),
- L'U.E.
- L'Organisation des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean)
- L'Organisation de la conférence islamique
- Ligue arabe
- Les organisations régionales en A. latine
Déclarant que les capacites de defense et de securite Europeene n'ont pas passé le test de l'epreuve en Géorgie, Sergei Lavrov a réitéré la proposition du président Dmitri Medvedev de juillet dernier concernant un : « nouveau traité sur la sécurité européenne proposant d'organiser pour cette occasion un sommet pan-européen. Il permettrait notamment de renforcer la paix et la stabilite entre états membres, proscrirait le recours a la force et défendrait le reglement pacifique des conflits, la souveraineté, l'intégrité territoriale et la non ingerence dans les affaires nationales. Ce traité devant en outre permettre une meilleure integration de tous les etats au sein du vaste 'espace euro-atlantique. Ce traite a rajoute Mr Lavrov pouvant etre compare a un « Helsinki 2 », en reference au traite d'Helsinki de 1975 entre les Etats Unis, le Canada et l'Europe ayant evolue vers l'actuelle OSCE, principale structure continentale de prevention des conflits ».
Cette initiative Euro-Atlantique a vivement ete condamnée (le jour même) par Washington mais Sergueï Lavrov a qualifié « d'inconsistantes » les allégations selon lesquelles, avec son initiative de sécurité euro-atlantique, la Russie chercherait à créer une alternative à l'OTAN
"Nous n'avons rien proposé de tel. Nous sommes réalistes et nous comprenons que l'OTAN est une réalité (..)
En réaction a la crise financiere internationale, il a estimé que le : « L'enjeu prioritaire le plus urgent est de moderniser et de démocratiser le système financier. Le second est de remédier aux dérives économiques, et d'y remédier en privilégiant l'émergence d'une économie socialement orientée. Ce sont justement ces thèmes qui seront soulevés prochainement dans les discussions internationales ».
« Le ministre allemand des Finances l'a mentionné, en appelant à reconnaître l'existence d'un système financier multipolaire. Et Sarkozy a rappelé la nécessité de mettre en place un capitalisme régulé », a indiqué M. Lavrov.
« L'ordre du jour financier international doit être traité de manière collective. Il convient que tous les pays reviennent vers une économie socialement orientée. C'est le modèle qui est apparu en son temps en Europe et qui constituait d'ailleurs pour beaucoup une réponse à la politique sociale de l'Union soviétique. Les congés payés, les retraites, la limitation du temps de travail, la médecine et l'enseignement gratuits - tout cela a incité l'Europe à mettre en place son modèle socio-économique », a-t-il poursuivi.
« les Etats-Unis doivent participer aux débats non plus en tant que pays déterminant l'ordre du jour et les conclusions auxquelles il faut arriver, mais sur un pied d'égalité, aussi puissant soient-ils ».
*Il faudrait sans doute conseiller à nos Kouchner et autres Barroso et Solana d'écouter S Lavrov et de prendre des leçons de gestion des afffaires étrangères au lieu de recevoir leurs seules idées par fax directement du Pantagone, comme ce fut le cas pour l'affaire du Kosovo au moment de la présidence Slovène.
http://alexandrelatsa.blogspot.com/2008/10/pour-serguei-lavrov.html
Retranscription d'une interview que Natalia Narochnitskaya a accordé au Réseau Voltaire en 2006, le texte ici ..
Réseau Voltaire : L’administration Bush a réorienté l’essentiel des ressources budgétaires fédérales pour développer ses forces armées au détriment des dépenses sociales. La Stratégie de sécurité publiée par la Maison-Blanche érige le terrorisme international en ennemi principal.
Pourtant, au même moment, dans un article publié par Foreign Affairs, le Council of Foreign Relations évoque la possibilité d’une première frappe nucléaire US contre la Russie. Selon vous, à quel ennemi les États-Unis doivent-ils faire face ?
Natalia: Le plus grand ennemi des États-Unis, c’est leur pseudo-universalisme politique. Renouant avec une longue tradition, ils se présentent comme « la Nation rédemptrice » (Redeemer Nation). Dèja à l’issue de la Première Guerre mondiale, le président Woodrow Wilson avait choqué le président de la Conférence de Versailles, le Français George Clemenceau, en affirmant que les États-Unis avaient eu l’honneur de sauver le monde.
Comme à l’époque de la IIIe Internationale communiste, ils rêvent d’imposer un modèle au monde, sans égard pour les autres formes de civilisation. Loin de chercher l’harmonie dans la diversité, ils pensent l’humanité en termes simplistes. Ils ignorent le doute cartésien et les angoisses d’Hamlet pour se contenter de Mickey Mouse.
C Rice s’exprime avec la même assurance que Nikita Kroutchev à la tribune du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique. Elle ignore les échecs économiques et militaires de son pays pour promettre au monde un avenir qu’elle estime radieux. Pourtant leur système est en faillite. Ils impriment des montagnes de papier-monnaie pour combler des déficits abyssaux. Par le biais du dollar, ils font payer leurs dépenses à leurs alliés comme jadis l’Empire romain collectait un tribu dans ses provinces. Leurs armées essuyent des défaites quotidiennes en Afghanistan et en Irak. Tandis que Cuba, le Venezuela et la Bolivie s’insurgent victorieusement contre leur impérialisme en Amérique latine. Leur impérialisme est trop lourd, il s’essoufle, mais ils sont les derniers à en avoir conscience. (..)
Cet universalisme de pacotille, qu’il s’exprime en termes marxistes scientifiques ou néo-conservateurs, va de pair avec un super-globalisme. Toutes les différences doivent disparaître et le monde doit être gouverné par un organe unique.
Réseau Voltaire : Vous appartenez à un parti politique, Rodina, que la presse occidentale dénigre volontiers en le qualifiant de « nationaliste » et l’on présente aujourd’hui votre pays comme un obstacle à la démocratisation des nouveaux États d’Europe orientale et d’Asie centrale. Quelle est votre conception de l’universalisme ?
Natalia : Reconnaître les aspirations communes du genre humain, ce n’est pas nier les cultures. La Fédération de Russie doit contester cette philosophie politique. Et nous sommes légitimes à proposer une cohabitation des identités.
Notre fédération est eurasienne. Notre emblème est l’aigle à deux têtes. Depuis des siècles, nous sommes à la fois Européens et Asiatiques, Russes et Tatars, chrétiens et musulmans. Nous sommes aujourd’hui majoritairement des Russes orthodoxes, mais aux temps médiévaux nous étions (...)
Réseau Voltaire : Si le projet anglo-saxon de démocratisation globale n’est pour vous qu’une imposture, comment analysez-vous la politique étrangère des États-Unis ?
Natalia : La politique étrangère des États-Unis est anglo-saxonne. Elle poursuit, sous une forme modernisée, la politique de l’Empire britannique. C’est un expansionnisme obsédé par la question des détroits. Une première ligne de pénétration part des Balkans à l’Ukraine pour le contrôle de la mer Egée et de la mer Noire. Une seconde ligne part de l’Égypte à l’Afghanistan pour le contrôle de la mer Rouge, du Golfe persique et de la mer Caspienne. Il n’y a rien de nouveau dans cette stratégie, sinon l’enjeu pétrolier qui l’a relancée.
Réseau Voltaire : Comment expliquez-vous que l’Union européenne se soit ralliée à cette stratégie qui sert uniquement les intérêts anglo-saxons ?
Natalia : C’est un aveuglement collectif. Les Européens n’ont rien à gagner et tout à perdre dans ce schéma. Le seul moyen pour l’Europe occidentale de continuer à jouer un rôle politique de premier plan sur la scène mondiale, c’est de s’allier à la Russie. C’est d’autant plus facile que nous sommes beaucoup plus proches culturellement les uns des autres que vous ne l’êtes des Anglo-saxons.
Réseau Voltaire : Certes. Cependant, les Européens n’ont rien à gagner non plus à quitter la suzeraineté d’un impérialisme pour tomber sous la coupe d’un autre.
Natalia : Vous vous méprenez. Nous ne sommes pas une autre puissance belliciste. Nous ne cherchons de confrontation avec personne, et surtout pas avec les États-Unis. Comme vous, nous voulons être libres de nos décisions et avoir de bonnes relations avec les États-uniens.
Au demeurant, notre intérêt est d’être pacifique. Notre économie ne réclame pas que nous fassions la guerre.
Et dans la situation actuelle, une puissance forte et paisible sera toujours plus attractive qu’une autre belliqueuse.
Le monde est interdépendant et le moment est venu de retrouver un équilibre des puissances.
Réseau Voltaire : Permettez-moi de revenir à la question de l’adoption par les Européens de la politique étrangère anglo-saxonne. Comment analysez-vous l’engagement de l’OTAN en Yougoslavie ?
Natalia : La politique anglo-saxonne sur le continent européen est un va et vient perpétuel entre la France et l’Allemagne. Elle s’est toujours appuyée alternativement sur l’une et l’autre pour combattre la Russie et les a poussé au conflit l’une contre l’autre pour les affaiblir. (..) À l’époque, les Anglais avaient artificiellement créé des États balkaniques pour satisfaire l’Allemagne. Ils avaient séparés des populations mélangées pour créer des États éthniques et ils avaient en outre décidé de créer une colonie juive en Palestine. De la même manière l’OTAN a pulvérisé la Yougoslavie pour en finir avec les vestiges du bloc soviétique. Elle a créé artificellement des États ethniques. Elle vient de recréer le Monténégro de 1878 et bientôt le Kosovo.
Dans cette stratégie, l’Allemagne n’est qu’un jouet, un État à souveraineté limitée. Il existe en effet un Traité germano-états-unien imposé à l’Allemagne de l’Ouest pendant la période d’occupation et qui n’a pas été abrogé lors de la réunification. Celui-ci comprend des clauses secrètes subordonnant la politique étrangère et de défense de l’Allemagne au bon vouloir de Washington. Ces clauses n’ont été publiquement appliquées que lors de la Guerre du Kippour. Les Etats-Unis avaient installé un pont aérien pour soutenir Israël contre les Arabes. Ils avaient utilisé pour cela leurs bases aériennes en Allemagne. Lorsque Walter Scheel s’y est opposé en faisant valoir la neutralité allemande dans ce conflit, Henry Kissinger l’a remis à sa place. Et l’Allemagne a cédé.
Réseau Voltaire : Pensez-vous que la Fédération de Russie puisse ébranler la domination anglo-saxonne sur le monde ?
Natalia : Pour reprendre la célèbre formule du Prince Alexandre Gortchakov, « La Russie se recueille ». Nous modernisons notre société. Nous relevons notre économie. Nous nous préparons.
http://alexandrelatsa.blogspot.com/2008/09/natalia-narotnitcheskaa-et-la-continuit.html
L'axe Moscou-Caracas
Extraits. La semaine qui vient de s'écouler marque le rapprochement des liens entre la Russie et le Vénézuela. Le président CHAVEZ, après sa visite triomphante de l'été dernier vient encore une fois de prouver qu'il maitrise parfaitement la situation et donne une "lecon de géopolitique mondiale".
En effet celui ci après avoir pris le pouvoir dans un pays en faillite et rongé par la corruption en 1999 à grace à l'argent du pétrole (explosion des cours du brut après le 11 septembre dont le Vénézuela est le 3ième exportateur mondial) relevé l'économie du pays (historique complet ici). Chavez a également subi une tentative de révolution Orange en 2002 qui a lamentablement échoué. Réélu en 2006 avec une large majorité, celui ci a notamment entamé et réussi de grandes réformes contre la corruptio, la faim, dans le domaine de la santé, des infrastructures ... Pour un détail complet de ces réformes : cliquez ici ..
Mais la grande réussite de Hugo Chavez est d'avoir placé le Vénézuela comme un pion essentiel du Nouvel Ordre Multipolaire qui est en train de se dessiner. Le Vénézuela est en effet dopé par son économie fondée sur l'or noir et également en première ligne des "pays émergeants" qui contestent le leadership Américain sur la planète.
http://alexandrelatsa.blogspot.com/2008/09/laxe-moscou-caracas.html
Le 11/9 russe
(extraits) La première chaine de télévision Russe a diffusé vendredi dernier une émission une émission exceptionnelle sur les attentats du 11 septembre 2001. Après la diffusion du documentaire "Zéro", mettant en cause la version bushienne du complot islamique mondial, Giulietto Chiesa (député europeen), Leonid Ivashov (ancien chef d'état-major des armées russes) et Thierry Meyssan (président du Reseau Voltaire) ont été confrontés à un panel de 10 experts et à diverses personnalités.
l'émission ici
les intervenants sont membres du comité "axis for peace"
Chavez a signé un gigantesque contrat de livraison d'hydrocarbures avec la Chine mais également le Japon. Il a également entamé la création d'un projet de gazoduc transcontinental reliant le Venezuela à l'Argentine, au Brésil, à l'Uruguay et au Paraguay, long de 8.000 km, avec l'appui de Gazprom.
Vers la guerre au-dessus
du continent blanc ?
Bataille pour l'Arctique
En juillet, je tentais d'expliquer via mon article "bataille pour l'arctique" l'intêret grandissant que portait les grandes puissances au grand nord a cette zone cruciale d'un point de vue énergétique (Un quart des ressources d’hydrocarbures non découvertes de notre planète se situerait dans l’Arctique, selon l’US Geological Survey et 84% de ces réserves se situent au large) mais aussi géostratégique, CF la carte ci dessous.
Il semble que la situation se détériore très rapidement. Les principaux pays concernés prenants des mesures radicales concernant cette zone. Comme l'afirmait BBC récemment un risque réel de conflit se dessine dans cette zone, notamment à cause de la non définition précise des frontières. La Russie, les Etats-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège sont tous engagés - à différents degrés - dans une course pour exercer et étendre leur souveraineté sur l'Arctique pour des raisons stratégiques, politiques et énergétiques Le 11/9 russe
(..) - Pour le général Léonid Ivashov : "Pendant des siècles la Russie a été préservée d'une menace au nord. Il est important que du côté de l'Arctique n'apparaissent pas de nouvelles menaces pour nous, disons de la part de submersibles ou d'aeronefs appartenant à nos ennemis potentiels.
Le grand nord : "c'est là que se prépare la guerre de demain, la guerre au dessus du continent blanc " .
http://alexandrelatsa.blogspot.com/2008/09/var-gajshost-https-document.html
A lire absolument pour comprendre la Russie et les enjeux :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42496
et aussi http://stanechy.over-blog.com/article-23178912.html
http://stanechy.over-blog.com/article-23178862-6.html#comment31884521