Arrgh, je suis passé à côté d’une expérience inouïe hier soir. Magma en concert à Issoudun au Centre Culturel Albert Camus. Je recevais et du coup, je n’ai pas eu le temps de consulter mon agenda des arts et spectacles. Ratés donc les râles de Christian Vander. Loupés aussi les accents Coltraniens et les drôles gargarismes lyriques du Kobaïen.
Le Koba…quoi ? Oui le kobaïen, enfin ce langage extra-terrestre né de l’imagination des fondateurs du groupe qui rappelle un peu le syldave et le germanique. En 1969, pendant que je poussais mes premiers cris, Christian Vander et toute sa troupe jouaient déjà une drôle de musique qu’on appelait fusion. Un mélange de Free jazz, de rock, de culture hippie, de symboles gothiques, d’univers messianique. Un style unique et inclassable, à rapprocher de Soft Machine, Mahavishnu Orchestra ou des Mothers of Invention.
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C’était vendredi soir, pas très loin de chez nous. Et j’imagine que, l’espace de deux heures, les spectateurs ont quitté la terre.