Altitude 800m, la ballade est assez facile, de 3h30 à 4h00 env. Le Plateau des Orangers est lové au fond d’un Cirque impressionnant avec en point d’orgue au Sud la silhouette de l’Orohena (2241m). Le Col du Diadème (1050m) est à mi-chemin . Ce site fabuleux est impressionnant par la découpe déchiquetée des monts qui l’entourent. Une autorisation d’accès est nécessaire et se fait à la Mairie de Punaauia et n’est possible qu’à une certaine période de l’année. Les 1ers plants d’orangers auraient été implantés par Cook. En 1860, Tahiti exportait sa production vers la Californie, jusqu’à ce qu’une maladie ne fasse disparaître les anani, les orangers. La cueillette est strictement réglementée. Gauguin a réalisé « nature morte aux pommes et aux fleurs » pommes qui ne sont en fait que des oranges à la peau verte et jaune. Dans « Noa Noa », il évoque en 1891, une ballade sur le Plateau de Tamanu. Habité à l’ère pré-européenne par une population d’agriculteurs et plus récemment par les opposants farouches au Protectorat français. La récolte des orangers se fait de mai à juillet et reste une production artisanale et harassante. Les porteurs descendent à dos d’homme jusqu’à 50 kg de fruits chacun. Les fruits étaient à l’époque vendus dans des toto, des tresses de purau. Aujourd’hui on trouve au bord de la route de côte aux alentours de Punaauia, des « grappes » d’oranges dans des toto faits de liens fluo et sont vendus plus chères qu’au supermarché!! La promenade démarre au PK14,5 dans la commune de Punaauia. La montée commence très raide, le sentier est plus facile pendant les récoltes, car les cueilleurs de fruits en ont aménagé l’accès. Après une heure de grimpette, on arrive sur le bord du plateau. Les Tamanu ou Ati, qui ont donné leur nom au site ont aujourd’hui disparu. Le Cirque de la Punaruu apparaît un peu plus loin dans toute la majesté des hauts sommets de l’île. «...Par la Vallée du Punaru la grande fissure de l’île on arrive au plateau de Tamanou. De là on peut voir le Diadème, l’Orofera et l’Aaorai…. Le Centre de l’île… » Noa Noa, P.Gauguin.