La Chambre syndicale des emballages en matière plastique (CSEMP) et l’Union nationale des industries d’emballage souple (UNITES) se réunissent au sein d’un nouveau syndicat professionnel baptisé Elipso
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L’industrie veut développer les plastiques produits à partir de ressources renouvelables comme les polymères d’origine végétale appelés biopolymères ou ”bioplastiques”. Si ceux-ci pourraient selon les industriels représenter de 5 à 10% des emballages et films d’ici 2015 l’évolution de l’utilisation des bioplastiques dans les emballages se fera au fur et à mesure du développement des quantités disponibles et des possibilités de maîtrise de leurs coûts, souligne Elipso
Rappelons que la loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006 avait tenté de promouvoir l’usage des bioplastiques en interdisant l’utilisation des sacs de caisse à usage unique non biodégradables à partir de 2010 et en obligeant à l’incorporation au 1 janvier 2009, de 40% de matières renouvelables dans les sacs poubelle. Mais, la Commission avait estimé que l’interdiction des sacs de caisse en plastique non biodégradable était incompatible avec la réglementation communautaire pour des raisons d’entrave à la liberté du commerce.
En développant l’utilisation des bioplastiques, les industriels de l’emballage plastique espèrent donc réinitier les sacs de caisse biodégradables alors que les grandes surfaces et supermarchés ont d’ores et déjà cessé de distribuer les sacs plastiques. Une volonté qui va clairement à l’encontre de l’objectif de réduction la quantité de déchets…
Aussi, à l’image des agrocarburants de plus en plus décriés, le développement des bioplastiques ne fait pas l’unanimité. Une étude récente de Bio intelligence Service réalisée pour Eco-Emballages conclut que le caractère renouvelable des résines n’apparaît pas comme un atout environnemental fortement affirmé. Seuls certains bioplastiques présenteraient des bénéfices par rapport aux plastiques d’origine pétrolière et ce pour certains types d’emballages. La question de la consommation d’eau lors de la phase de production des résines, notamment l’amidon de maïs, pourrait en effet poser problème. Par ailleurs, selon les normes NF EN 134432 et NFU 52-001, un matériau dit « biodégradable » doit être assimilable à au moins 90 % par les micro-organismes en un temps donné, le résultat ultime de cette assimilation étant la production de CO2 et d’eau. Or, au regard de cette définition, il apparaît que certains bioplastiques ne sont pas forcément biodégradables. Inversement, certains matériaux biodégradables ne sont pas forcément fabriqués à partir de ressources renouvelables.
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