Nous voilà donc sommés de manger à la mode hindoue !
Manger moins de viande pour lutter contre le réchauffement climatiqueLEMONDE.FR | 07.09.08 ©
LE MONDE | 03.10.08 ©
LE MONDE | 03.10.08 ©
Personnellement, je refuse de me “convertir” au végétarisme… Omnivore suis, omnivore entend rester. Non que je n’aime les légumes, tout au contraire. mais s’ils pouvaient redevenir d’une meilleure qualité, j’en serais la première enchantée.
Cette énième étude met une fois de plus en cause l’élevage dans les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Dans un article dont je n’ai pas conservé de trace, il était question l’été dernier du méthane produit par les pets des vaches… Les pauvres ! Après avoir été “folles” voilà-t-y pas qu’on les met au même rang que la bagnole et l’industrie…
Cette énième étude part de la production et de la consommation des Britanniques. Soit. Mais s’ils étaient des parangons de la qualité, tant au niveau de la production que de la consommationn cela se saurait ! Bien au contraire, je lisais il y a quelques temps déjà, que pour “supporter” le goût (sans doute peut ragoùtant) de certains aliments, ils étaient obligés de les arroser de force sauces…
Et j’ai le souvenir d’au moins un article au sujet de la “grippe aviaire” et sa diffusion en Grande-Bretagne, concernant les dindes… Non seulement la production hyper-productiviste mais aussi les importations de dindes de pays de l’ex-Europe de l’est (Slovaquie ou Roumanie). Par lesquels l’épidémie s’est singulièrement aggravée et diffusée.
Ensuite de quoi les Britanniques ré-exportent sur le continent européen cette hyper-production merdique… Cela a-t-il un sens sur le point de vue de l’économie et de l’alimentation ? si l’on a quelques neurones encore en état de marche : évidemment, non !
Tout cela est le résultat de postulats et de pratiques aberrants de l’ultra-libéralisme et de la PAC (politique agricole commune) qui “n’aident” que les exportations et le productivisme par le biais de subventions qui favorisent les grosses exploitations au détriment et des vrais paysans et des consommateurs.
On nous dit aujourd’hui - crise financière mondiale oblige - que les PME et les PMI sont le véritable moteur de la croissance. C’est évidemment et assurément vrai mais pourquoi fallut-il attendre aussi longtemps ?
Encore que je sois fort dubitative sur la nature et la portée des aides sur le déblocage des prêts en leur faveur par le biais des Codevi et Livrets d’Epargne populaire. Rien ne dit que les banques n’utiliseront pas cette manne pour injecter de l’argent frais dans le circuit de la spéculation ! Je suis à leur égard absolument comme Jean-Claude Juncker : je ne fais aucun crédit à cette caste de nuisibles !
Moteurs d’une véritable et saine croissance ? On pourrait dire exactement la même chose des petites exploi-tations agricoles. Or, depuis plus de 30 ans ce sont elles que (notamment) le Crédit Agricole a conduit inexora-blement à disparaître en privilégiant la rentabilité à très court terme et la course à la “taille critique” : être gros ou disparaître !
Je ne plaisante pas : c’était tout à fait ce que lui repro-chaient mes amis paysans du Valgaudemar alors que s’il est une agriculture qui demande beaucoup d’efforts, c’est précisément en montagne !
J’ai le souvenir d’une déclaration de Malek Boutih, ex-président de SOS-racisme (“Touche pas à mon pote”) qui me semblait frappée au coin du bon sens. A savoir que de nombreux immigrés d’Algérie (il parle de ceux qu’il connaît) dont un certain nombre viennent du “bled” (entendre de zones rurales) seraient plus à l’aise sur des exploitations agricoles que dans des banlieues inhumaines et de relégation sociale et ethnique.
On privilégie trop la croissance sur le modèle de la “révolution industrielle” (XIXè siècle) et des “Trente glorieuses” (l’expansion de l’après-guerre) par “l’exode rurall”. Or, celui-ci est absolument caduque. Aussi bien ici que dans les pays dit “émergents”… Avec d’aberrantes mégalopoles, souvent entourées de “zones” et bidonvilles, cependant que les campagnes se vident, aggravant les pénuries alimentaires.
Il faut revivifier le tissu rural. La terre “loisir et décor” c’est du pipeau pour bobos. Surtout dans les territoires pauvres (ex. Massif Central) où chaque parcelle cultivable (difficilement) était exploitée. Nul gaspillage. Mais c’était avant l’agro-business et tous ses délires productivistes.
Je peux en témoigner : étant en vacances dans le Valgaudemar en mai (trop tôt pour l’alpinisme ou la randonnée, l’hiver s’étant invité fort tardivement, trop tard pour le ski du côté d’Orsière-Merlette) et n’étant nullement feignasse du style à rester les deux pieds dans le même sabot, j’ai participé au plantage des pommes de terre avec mes amis du Foyer rural où j’avais pris pension…
Je n’avais pour ma part que peu d’efforts à faire : me pencher et planter une patate tous les 5 ou 10 cm… je serais aujourd’hui tout à fait cap’ de le faire en dépit de mes 61 ans et d’une santé pas toujours au top-top mais c’est plus dans la tête que ça se passe ! ce n’était rien, comparé au copain qui maniait le motoculteur sur une zone en pente et en chiait un maximum du fait de la déclivité au demeurant incertaine - un coup à gauche, un coup à droite - avec un max de caillasses.
Il faut arrêter de subventionner l’agriculture producti-viste. Les porcs ou les poulets (idem les vaches) gonflés aux hormones, traités préventivement aux antibio-tiques, promiscuité oblige : “comme dans les HLM” me disait naguère le volailler, paysan à l’ancienne, sur le marché de Montmorency.
Qu’avons-nous en effet besoin des “Doux” et autres volatiles élevés “en batteries”, idem pour les vaches qui ne voient jamais la lumière du jour et sans rien dire du triste sort et qualité infâme ! des lapins élevés en cages surpeuplées !… déguelasses à souhait ? L’exportation ? De mauvais poulets vers l’Arabie Saoudite, pour “plumer” davantage les pélerins !
Il faut en effet repartir d’un postulat tout simple que j’emprunterais autant à José Bové qu’à “Terre des Hommes” : l’auto-suffisance alimentaire de chaque pays. N’être jamais dépendants de quiconque pour les produits de base.
Dans les pays du “Tiers Monde”, encourager l’agriculture vivrière avant le cultures d’exportation, surtout destinées à des produits que nous cultivons ici : haricots verts, fraises, etc… Et, s’agissant de produits que nous ne pourrions cultiver ici (café, cacao, thé, etc…) en finir avec ce système monstrueux de fixation des cours sur les Bourses de matières premières à Chicago, Londres, etc… Instaurer un système équitable.
Ici, satisfaire la demande interne avec des produits de bonne qualité produits dans des exploitations agricoles de taille humaine : mieux vaut manger moins mais sain et bon que de fort médiocre qualité (même moins chère, la merde reste toujours trop chère !…
Au demeurant, si la grande distribution jette dans des bennes - encore plus surveillées que naguère l’or américain de Fort Knox ! - des tonnes de produits atteints par la date limite de vente, c’est à l’évidence que ni l’agro-business ni la grande distribution ne satisfont aux demandes bien réelles de la population… CQFD ! Mais quel gaspillage…