Il est curieux que la plupart des médias évoquent LA crise financière dans le monde, alors que le phénomène n'est pas le même d'un continent à l'autre. S'il est vrai qu'il s'agit d'une crise du crédit, elle est multiforme :
En Amérique, près de 7% des foyers américains ne peuvent rembourser leur crédit, si bien que les banques se trouvent en difficulté.
En Europe, à cause de la titrisation des crédits pourris américains, les banques ne se font plus confiance les unes aux autres et ne veulent plus
se prêter d'argent, par peur de ne pas être remboursées ou d'une faillite ensuite.
La solution se dégage donc d'elle-même, au moins en Europe, en tout cas : nationaliser est une mauvaise option, car cela fausse la concurrence. Le mieux est que les Etats garantissent les dettes des banques, et si possible, pour éviter une concurrence sauvage entre Etats, qu'ils se mettent d'accord pour établir un fonds européen de garantie des dettes des banques européennes. Très logiquement, il faudrait que cela soit la BCE qui gère ce fonds et qui donne cette garantie. En ce sens, François Bayrou avait raison de prôner une sortie européenne à la crise, et, à cet égard on ne peut qu'être déçu de la platitude du mini-sommet européen organisé par Nicolas Sarkozy qui n'a débouché sur rien de concret.
J'en profite pour saluer l'intérêt qu'a manifesté la blogosphère MoDem à la question de la crise financière. Alcibiade a relevé quelques billets, mais il y en a d'autres, chez KaG, par exemple.