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2e 1/2 journée de colloque philosophique

Publié le 04 octobre 2008 par Pigiconi

Colloque universitaire, autour de l’idée de philosophie sociale, telle que l’Ecole de Francfort la développe.

2e ½ journée.

Chercheur, docteur……. Tout ici est codifié. Le rappel incessant des schémas canoniques d’interprétation qui participe de l’évaluation universitaire, hors desquels nul salut n’est possible. L’exercice reste très académique. Quand je parle de schéma, je veux dire aussi cette propension du chercheur en sciences humaines d’être d’abord un spécialiste, et ensuite d’être un historiographe de tel ou tel (il n’y a pas de pensée hors de la référence, qui, en tant que telle, devient alors tradition), avant d’être un « penseur » [il faut dire que l’image de nos philosophes tragiques actuels (Finkelkraut, BHL,… en tout cas ces sophistes qui font profession d’éclaireurs de nos temps pré/post/proto-modernes)rend l’autonomie dans la pensée tellement délicate que mieux vaut prendre ses précautions].

Et puis…

Tout à coup, après avoir laissé le temps à certaines interventions de la salle, quelque chose qui relève de la vraie joute verbale et qui rassure quant à la capacité de penser le réel. Une véritable et belle indignation, qui n’a rien à voir avec la mise en scène de la dialectique universitaire. Non ! Mais une vraie implication, une vraie mobilisation du concept face à l’injure de la question qui venait de la salle. Et là, je me dis que le rituel académique a ceci de rassurant : malgré sa codification, il laisse place à cette intervention de lucidité et de puissance de la part du penseur. L'un des plus beaux et meilleurs moments de cette journée.

Car figurez-vous que, après que l’intervenant eut évoqué la nécessité pour la philosophie de redéfinir son cadre même d’investigation au contact d’activités pluridisciplinaires qui interrogent la souffrance sociale (et j’avoue que le programme a quelque chose de séduisant), la question de la salle fut tout de même de contester la légitimité de la discipline d’interroger même cette souffrance : il s’agit d’un objet à propos duquel elle n’a aucune autorité à dire quoi que ce soit, si ce n’est pour mieux l’évacuer.




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