Car Jade, dans sa folie, avait toujours opposé ce qu’elle appelait le charivari douloureux de l’existence, auquel elle associait le tumulte et la malédiction du monde, sa pesanteur scientifique, les concepts et les raisonnements de toutes sortes, au motif musical, parfois légèrement dissonant, désaccordé, qui fait la richesse de chacun et qu’accompagne la grâce sensuelle d’une soirée, la magie d’un regard, la longue déambulation d’une promenade au bord d’un canal. C’était comme entendre son exigence à persévérer dans la légèreté, la futilité, le chatoiement fugace des couleurs, l’éclat fugitif de l’arc-en-ciel, la fulgurance extatique de son rire.