Khalis (né le 7 février 1975 à Rouiba, en Algérie) est un chanteur franco-algérien. Son slam, sa voix de miel et ses paroles (celles de sa génération) font de lui le chanteur le plus français des algériens. Il slamme et, ses paroles vont droit au coeur, combattent l'injustice, et font parfois pleurer. Les médias français et le monde des médias ne s'intéressent pas à lui...préférant laisser les sous-produits de la culture de masse et aux jeunots de la Star Ac.
Le slam est considéré par ses admirateurs comme une des formes les plus vivantes de la poésie contemporaine, un mouvement d'expression populaire, initialement en marge des circuits artistiques traditionnels. C'est un art focalisé sur le verbe et l'expression un lien entre écriture et performance. Si des poètes, en particulier issus de la mouvance hip-hop, le revendiquent comme issu de la rue ainsi que le rap à ses débuts, il est néanmoins pratiqué par des poètes de tous styles, de tous milieux sociaux, en ville comme à la campagne.
L'histoire de Khalis est celle de nombreux enfants de sa génération.Il a grandi en Algérie sans son père qui était parti en France pour gagner mieux sa vie.A 7 ans il part pour la France. Ce départ, il l'a vécu comme un déchirement, et c'est sans doute sa curiosité naturelle, son envie de connaître cet "ailleurs" qui l'ont aidé à passer le cap.
En arrivant en France, Khalis ne parlait pas le français. Par chance, il a pu intégrer une école spécialisée dans l'apprentissage rapide. Au bout de un an et demi, il maîtrisait suffisamment la langue de Victor Hugo pour pouvoir réintégrer l'école primaire.
" Bien que toujours un peu rêveur, j'ai été jusqu'au bac et même fait une année de DEUG. Mais l'appel des copains a été le plus fort, et j'ai malheureusement laissé tombé mes études. "
Comme beaucoup de gosses des cités, il fait du rap avec un ami d'enfance. Pour eux, c'était aussi naturel que de jouer au foot. En parallèle, il passe son BAFA, car il faisait déjà du bénévolat dans des associations de quartier. Il a exercé à peu près tous les rôles possibles dans le domaine de l'animation, centre socio-culturel, centre de loisirs, colonie, animateur de quartier... " J'ai eu de la chance de pouvoir être formé par des éducateurs spécialisés! ".
En Algérie, il vivait une enfance heureuse avec sa famille Son père était parti en France pour gagner mieux sa vie. Quitter son pays, c'est toujours un déchirement, mais à l'âge de 7 ans c'est sans doute encore plus douloureux que pour un adulte. Je n'ai pas fait exception à la règle, et c'est sans doute ma curiosité naturelle, mon envie de connaître cet "ailleurs" qui m'ont aidé à passer le cap.