Djurdja Adlesic* : Assez de compromissions - contre les hooligans par la répression
En tant que libérale je ne suis pas favorable aux mesures répressives, mais il y a eu assez de compromissions avec les hooligans, en d'autres termes [je suis pour] moins de mesures populaires de manière à ce que soit résolu ce problème - nous a déclaré la vice-Premier ministre du Gouvernement Djurdja Adlesic, en commentant les incidents à Prague, où les "supporters" du Dinamo se sont affrontés à la police locale. Elle estime que ces fauteurs de trouble ne sont pas des supporters mais des hooligans et qu'à cause d'eux les vrais supporters ne vont plus voir les matchs.
- Celui qui aime son club et son pays ne fait pas de telles choses car ainsi il ne fait que nuire à son club et au pays dont il provient - a ajouté Djurdja Adlesic.
Qui vend les entrées ?
- Je m'attends à ce que les associations de supporters se manifestent et se démarquent de tels actes de vandalisme - dit-elle, et elle ajoute qu'elle a discuté à plusieurs reprises avec les patrons des associations de supporters et que des délais ont été fixés dans lesquels ils devraient remettre leurs propositions pour résoudre le problème de la violence avant, pendant et après les compétitions sportives. Bien qu'elle ne veuille pas défendre le hooliganisme, Adlesic signale que la responsabilité pour la violence, lorsqu'elle se produit en Croatie, doit être assumée par la Fédération croate de football (HNS), et l'administration locale, qui n'utilisent pas les mesures qui sont à leur disposition.
Ainsi, par exemple, le nombre d'entrées vendues ne correspond pas au nombre de spectateurs dans les stades. Les décisions de peines judiciaires pour les hooligans devraient être envoyées à la HNS, mais ce n'est pas la pratique courante. Des billets ne devraient pas être vendus aux personnes qui ont reçu une condamnation définitive, mais dans la pratique il n'en va pas ainsi.
La semaine prochaine, Djurdja Adlesic et le ministre des Affaires intérieures Berislav Roncevic feront le voyage jusqu'à Londres afin d'obtenir auprès des experts locaux des informations de première main sur la façon dont l'Angleterre lutte contre les comportements hooligans. Déjà auparavant il avait été discuté des solutions envisageables, et le plus probable est que la proposition sur des mesures renforcées devrait être rédigée sur base des expériences de plusieurs autres pays et de la Croatie.
Des chiffres spectaculaires
D'après les données du Bureau de Djurdja Adlesic, il apparaît qu'entre juillet 2003 et août 2008 la police a interpellé 6230 personnes, et que dans les affrontements mutuels ont été blessés 301 supporters, dont 27 grièvement. Cinquante-trois policiers, dont trois grièvement, ont été blessés dans les tentatives d'apaiser les violences. En deux ans, le nombre de personnes ayant fait l'objet d'une mesure d'interdiction a doublé, et en août de cette année on en comptait environ 250.
Outre les blessures physiques, les hooligans provoquent de gros dégâts matériels. Ainsi, sur la période citée, 132 voitures ont été endommagées, 38 autobus, 33 tramways, 36 véhicules de police et sept voitures de chemins de fer. Le fait d'assurer une rencontre en première ligue de football coûte au contribuable environ un million de kunas, de sorte que si l'on introduisait l'ordre sur les stades et autour d'eux, on épargnerait également là-dessus.
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* Djurdja Adlesic est la vice-Premier ministre en charge des Affaires intérieures.
Source : Vecernji list, le 4 octobre 2008.
[Reste à voir si des mesures sérieuses seront enfin prises. Un gouvernement qui ne crée pas d'emplois productifs est forcément indulgent avec les masses désoeuvrées.]