Les civilisations sont l’écho de ces rares instants où l’homme n’assume que ce qu’il se sent prêt à assumer éternellement.
En pensant ouvrir les bras au monde moderne, l’Eglise a fini par lui ouvrir les cuisses.
Le catholique progressiste va ramasser sa théologie dans la poubelle de la théologie protestante.
Aujourd’hui Jésus-Christ n’arriverait pas à se faire écouter comme fils de Dieu, mais comme fils de charpentier.
L’amour est une transmutation du champ érotique, qui se produit quand il y a un déséquilibre entre ses pôles. Entre égaux, on ne fait que copuler.
Quand la liberté cesse d’être soumission aux plus hautes valeurs de l’époque pour se transformer en droit d’exprimer notre insignifiante individualité, mieux vaut encore la discipline de la caserne socialiste.
L’individu obéissant à une vocation authentique est réactionnaire. Quelles que soient les opinions qu’il nourrit. Est démocrate celui qui attend du monde extérieur la définition de ses objectifs.
L’amour païen et l’amour romantique sont aussi innocents l’un que l’autre ; seule est dépravée la sexualité satisfaite et hygiénique entre égaux.
Que le christianisme ne résolve pas les problèmes sociaux n’est pas une raison pour devenir apostat, sinon pour celui qui oublie qu’il n’a jamais promis de les résoudre.
Les choses ne sont pas muettes. Simplement elles choisissent leurs auditeurs.
Cette libération de l’humanité qu’a tant chantée le 19ème siècle s’est finalement résumée au tourisme international.
Plaignons l’égalitariste. Quelle tristesse d’ignorer qu’il y a des degrés et des degrés bien au-dessus de notre médiocrité.
L’organe du plaisir est l’intelligence.
Raison, Progrès, Justice, voilà les trois vertus théologales des imbéciles.
Nicolas Gomez Davila, Les horreurs de la démocratie