Le groupe franco-finlandais The Do a généré un mini-buzz à la sortie de ce premier album. La voix bien particulière de la chanteuse (qui peut faire penser à la voix de Nina Persson, chanteuse des Cardigans) et une instrumentation digne d'une grande troupe de musiciens un peu fous (et pourtant ils ne sont que deux) fait en effet ressortir cet album du lot. Si l'on se lasse un peu vers la fin de l'album, il vaut néanmoins la peine d'être acheté (ou téléchargé légalement).
1. Playground hustle : Ça commence comme une chanson de cour d'école, des dizaines d'enfant chantent en cœur, accompagnés par une flûte et des percus enjouées. Ce n'est qu'une minute trente plus tard que l'on découvre la magnifique voix de la chanteuse finlandaise de ce tout jeune groupe, qui transforme avec l'aide d'une orchestration un peu barrée cette chanson en véritable conte tordu.
2. At last : Une basse bien dégoulinante, une mélodie entraînante, une chanson cool quoi. On a envie de bouger la tête au rythme poussif du tambourin et de chasser les vilains nuages qui parsèment ce ciel indécis du mois de mars. Dix secondes de bonheur par ci par là, lors d'un mini refrain magique.
3. On my shoulders : L'heure du premier single. C'est clean, c'est punchy, l'alternance couplet / refrain et guitare / voix fonctionne à merveille. Le pont n'est pas indispensable selon moi, la chanson aurait pu s'arrêter plus tôt. Mais bon, c'est frais, c'est joli et entraînant. Un moment fort agréable qui s'achève sur un final majestueux au violon.
4. Song for lovers : Un petit intermède acoustique. On découvre peu à peu l'univers de ce groupe bicéphale (Olivia au chant, Dan aux instrus), univers tour à tour chaleureux, mélancolique et envoûtant
5. The bridge is broken : On aime ou on n'aime pas cette voix haut perchée qui semble gémir, mais qui confère une véritable âme à la chanson.
6. Stay (just a little bit more) : Un morceau qui fait légèrement décalé avec les chœurs du refrain sur fond de guitare hawaïenne. Le groupe marche sur des oeufs, tout y est délicat.
7. Unissasi laulelet : Cette chanson, bien que chantée en finnois, tire sans doute son inspiration dans la musique africaine. Des voix qui se superposent, sans musique tout d'abord, puis rejointes par des percussions tout droites issues du continent africain.
8. Tammie : Sans prétention, sans grande originalité non plus.
9. Queen dot kong : On pénètre à nouveau dans l'univers hors du commun de The Do. Pour le coup, on s'imagine assis dans les tribunes d'un cirque complètement déjanté, où Eminem serait venu nous faire un petit tour de magie déguisé en clown.
10. Coda : Enchaînement instrumental logique du morceau précédent, le feu d'artifice s'achève doucement.
11. Searching gold : Des accords de guitare qui marquent le tempo d'une chanson qui pose une atmosphère tendue, largement soutenue par la voix cristalline d'Olivia. On croirait entendre les tamis de ces chercheurs d'or sur un morceau à l'imaginaire un peu western.
12. When was I last home : On revient à des choses plus classiques : une voix, un piano, une basse. Ça fait un peu musique de film qui ne finirait pas bien.
13. Travel light : Pas trop accroché à cette chanson. La voix se fait un peu criarde, effet sans doute dû à la saturation inutile sur la voix au début de la chanson.
14. Aha : Bon, ça pète un peu un câble vers la fin de l'album. Même si les influences se révèlent assez variées sur l'ensemble de la galette, on commence à saturer...
15. In my box : Pourquoi terminer cet album charmant sur une chanson douce et calme alors qu'on peut faire du bruit et faire sonner la voix et les guitares saturées jusqu'au bout ?